Le Maroc entend tirer parti de ses réserves de cobalt pour s'imposer dans la chaîne d'approvisionnement des batteries rechargeables, a déclaré samedi 15 février à Reuters un haut responsable de l'Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM). La demande mondiale en cobalt s'est envolée ces dernières années sous l'effet de l'essor des véhicules électriques et des appareils électroniques. Avec une production de 1 900 tonnes en 2024, le royaume se classe au neuvième rang mondial et détient le onzième plus important gisement de ce métal stratégique. «Le Maroc œuvre à accroître sa production de cobalt et intensifie ses recherches dans la région de Siroua en partenariat avec la société minière marocaine Managem», a indiqué Abdellah Mouttaqui, secrétaire général de l'ONHYM. Chargé de l'exploration en amont avant l'octroi des concessions aux investisseurs privés, l'Office mise sur de nouvelles découvertes pour renforcer la place du pays sur le marché international. Managem a annoncé le mois dernier un accord avec le groupe Glencore en vue de développer un projet de raffinage à la mine de Bou Azzer, située près de Marrakech. Ce site, rappelle l'agence de presse généraliste basée à Londres, se distingue par un cobalt d'une rare pureté, extrait indépendamment du cuivre ou du nickel, contrairement à la plupart des gisements dans le monde.