Le Festival international du film de Marrakech (FIFM 2024) a rendu un hommage posthume à Naïma Elmcherqui, mardi, le temps d'une cérémonie spéciale chargée en émotions. Sa fille, Yasmine Khayat, a mis en avant l'attachement du public à l'artiste défunte, dont l'amour des spectateurs traduit son amour pour le cinéma. Le Festival international du film de Marrakech (FIFM 2024) a rendu, mardi au Palais des congrès, un hommage posthume à l'icône du cinéma marocain, feue Naïma Elmcherqui, décédée le 5 octobre dernier. Cette cérémonie s'est déroulée en présence des membres de la famille de la défunte, outre des personnalités du cinéma et de la culture. L'occasion a été d'honorer en communion la mémoire d'une femme engagée à travers la scène artistique nationale. A cette occasion, la fille de feue Naïma Elmcherqui, Yasmine Khayat, a exprimé sa gratitude au roi Mohammed VI et ses remerciements au prince Moulay Rachid, président de la Fondation du FIFM. Elle a ainsi salué l'initiative du festival de rendre hommage à sa mère, «une femme singulière, amoureuse du cinéma», reconnue pour ses initiatives humanitaires en faveur des femmes et des enfants. Yasmine Khayat a ensuite reçu l'Etoile d'or, des mains de l'actrice Fatima Khair, qui a également fait un discours émouvant à la mémoire de la défunte. Lors de cette cérémonie, les réalisateurs Mohamed Abderrahman Tazi et Mohamed Mouftakir ont aussi loué les contributions de Naïma Elmcherqui, devant la caméra et au-delà de la scène artistique, incarnant ainsi une actrice à impact social ayant marqué des générations. Dans ce sens, ils ont souligné que sa mémoire restait vivante «dans les cœurs de ses amis, de ses collègues et de son large public». Pour les organisateurs du FIFM, la défunte reste une ambassadrice de la culture marocaine et «une amie fidèle du Festival», en tant que membre du conseil d'administration de sa Fondation. Naïma Elmcherqui / Ph. Yassine Toumi - FIFM 2015 Naïma Elmcherqui a en effet été «une véritable icône et l'une des personnalités les plus appréciées du public marocain». «Son talent exceptionnel, son élégance naturelle et sa bienveillance légendaire, ont illuminé la scène culturelle marocaine depuis les années 1960», ont précédemment souligné les organisateurs. «Sa carrière, qui l'a menée des planches de théâtre au grand écran, en passant par la télévision, lui a permis d'incarner une multitude de rôles et de toucher les cœurs de plusieurs générations de marocains», ont-ils ajouté. Un engagement au cinéma et en société Née à Casablanca, Naïma Elmcherqui a marqué le père des arts et le septième art marocain, grâce à ses rôles au théâtre avec les troupes «Maâmoura», «Bassatine», et celle de la radio et de la télévision nationales, ou encore à la télévision dans la série «La Famille Ram Dam». Au cinéma, son nom est associé à une vingtaine de longs-métrages marocain et étranger, plusieurs films courts et longs nationaux, comme «Noces de sang», «Lalla Houby», «Kilikis, la cité des hiboux». Au-delà de la scène artistique, Naïma Elmcherqui a présenté, de 2000 à 2004, l'émission éducative et culturelle «Alif Lam» sur Al Aoula pour la lutte contre l'analphabétisme. Par ailleurs, elle a été ambassadrice de bonne volonté auprès de l'UNICEF. Retour sur La Famille Ramdam : Naïma Lamcharki et Mehdi El Glaoui, stars de la série culte de M6 Au FIFM, la cérémonie en son hommage a été suivie de la projection du film «L'Automne des pommiers», où Mohamed Mouftakir a dirigé feue Naïma Elmcherqui, Prix de la meilleure actrice au Festival international du film arabe de Malmö (Suède).