Le Discours Royal au Parlement marque « un tournant » dans le dossier du Sahara marocain (expert italien)    Agriculture : ElleMoutmir mise sur l'autonomisation des femmes rurales    GITEX Global: Ait Taleb met en lumière la transition numérique au sein du secteur de la santé au Maroc    44e journée mondiale de l'alimentation: Signature de projets et programmes entre le ministère de l'Agriculture et la FAO    Fruits et légumes: Le Maroc consolide sa position de premier fournisseur de l'Espagne    Le Maroc, un « acteur incontournable » en matière de sécurité (OTAN)    Union européenne : les passages clandestins détectés aux frontières en baisse    Affaire Jonathan Harroch : le patron de City Club écroué à la prison d'Oukacha    EU leaders reaffirm importance of partnership with Morocco after CJEU ruling    Températures prévues pour le jeudi 17 octobre 2024    Maroc : 2023, l'année la plus chaude jamais enregistrée depuis le début du XXe siècle        Energies vertes : Le Maroc aspire à doubler sa production électrique au Sahara    Maroc-USA: Signature d'un accord de jumelage entre la commune de Dakhla et la ville de Columbus    Sahara: Le Togo réaffirme à l'ONU son soutien au plan d'autonomie    Armement : Vers le grand come-back du "Made In France" au Maroc    Météo Maroc. 2023, l'année la plus chaude et plus sèche.    La sélection nationale s'offre encore la Centrafrique    CAF : Le Maroc hôte de la Ligue des Champions d'Afrique féminine du 9 au 23 novembre    Elim CAN 2025 : 8 pays ont déjà validé leur ticket pour la compétition qui se déroulera au Maroc    Maroc-UE : la CJUE fait des vagues... l'alliance reste imperturbable    Akhannouch : Le Maroc, une destination mondiale pour de nombreux secteurs de pointe    Bank of Africa : une performance solide au premier semestre 2024 avec un RNPG en hausse de 37 %    Signature d'une série de conventions pour renforcer l'intégration industrielle    L'INTR EAU d'Agadir : Premier Institut national dédié à la recherche sur l'eau    Le gouvernement recourt au marché international    Le Laboratoire de Narratologie célèbre les écrits de Mohamed Berrada    La Fondation Attijariwafa bank inaugure l'exposition de photographie « Génération objectif : Loin des clichés »    Une reine nommée Abdelmoumen!    Rabat : La culture en chœur pour célébrer l'amitié Maroc-Kazakhstan    Interview avec Rachid Ennassiri : « la musique amazighe est en pleine effervescence »    Plus de 10.000 participants attendus au Marathon international de Casablanca    Victoire des Dacia Sandriders au Rallye du Maroc    Iran-Polisario. Les fourberies du mollah    Algerian President affirms UN Sahara resolutions, resists implementation    Lutte contre la criminalité transfrontalière : le Maroc et la Belgique signent un mémorandum d'entente    Liban : Plus de 400.000 enfants déplacés en trois semaines par la guerre    Conseil de l'Europe : Rabat exprime son engagement envers la gouvernance locale, le développement durable et la coopération internationale    France : Le CFCM s'indigne de ceux qui «défendent les crimes de guerre» à Gaza    Equipe nationale anglaise: Tuchel nouveau coach    Qualifs.CDM26. AMSD: L'Argentine et le Brésil prolifiques!    Démantèlement d'un gang à Casablanca utilisant InDrive    Revue de presse de ce mercredi 16 octobre 2024    Foot: Le Français Hubert Velud, nouvel entraineur de l'AS FAR    Gastronomie. Les saveurs camerounaises présentées à Yaoundé    Les éducateurs du préscolaire durcissent le ton en raison des exclusions    Après l'Algérie, l'Afrique du sud et la Namibie se félicitent des arrêts de la CJUE    Concours : DS Art Talents consolide son engagement pour l'art    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Maroc : 2023, l'année la plus chaude jamais enregistrée depuis le début du XXe siècle
Publié dans Yabiladi le 16 - 10 - 2024

Entre hausses des températures, sécheresse prolongée et déficit de pluviométrie, l'année 2023 aura été celle de tous les records annonciateurs de changements climatiques majeurs au Maroc. Dans ce sens, le récent rapport de la Direction générale de météorologie (DGM) corrobore les prévisions scientifiques dans la région, le pays étant considéré comme un point chaud dans les dérèglements que connaît la Méditerranée.
Avec une moyenne de températures quotidiennes supérieures à la normale pendant 79% des jours de l'année, 2023 est désormais considérée comme la plus chaude jamais enregistrée au Maroc, depuis le début du XXe siècle. Dans son récent rapport sur l'état du climat dans le pays, la Direction générale de météorologie (DGM) fait état de variations significatives à travers le royaume.
«Sur les sommets du Haut et Moyen Atlas, la température a oscillé entre 4,8 et 12 °C», en phase avec «les conditions climatiques typiques de ces régions montagneuses». Dans le Rif, «la température s'est maintenue entre 12 et 16°C». Partout ailleurs, notamment les plaines et les zones côtières, «elle a varié entre 18 et 24°C». Les températures «particulièrement élevées» ont été enregistrées «sur les versants sud-est du pays, ainsi que dans les régions de Marrakech et de Laayoune Sakia El Hamra, où elles ont fluctué entre 22 et 24,9 °C». Ainsi, «la température moyenne annuelle a été généralement supérieure à la normale climatique, calculée sur la période de référence de 1981-2010», souligne le rapport.
Il s'agit d'une tendance de «réchauffement», «particulièrement notable dans les régions de Chichaoua, Rehamna (plaines centre) et Tinghir (versant Est)», où l'anomalie de température moyenne «a excédé +3°C», note la même source, qui décrit «une variabilité climatique moins marquée» ailleurs mais qui reste «significative». Comme fait évocateur de cette évolution, l'année 2023 marque désormais un nouveau record national de 50,4°, enregistré en août à Agadir et dépassant les 50° pour la première fois au Maroc.
Canicule au Maroc : Record historique de températures dépassant les 50° C à Agadir
En effet, la DGM note «la température maximale moyenne annuelle a été généralement supérieure à sa normale climatique». Ce réchauffement a été très marqué dans des régions de «Marrakech, Beni Mellal, Agadir, Taroudant, Errachidia, Ouarzazate, Chefchaouen, Laayoune et Guelmim, où l'anomalie a excédé +3,5 °C». Cette tendance souligne «l'intensification du réchauffement climatique dans ces zones, avec des implications potentielles sur l'agriculture, notamment sur la viabilité des cultures et le stress hydrique», prévient la direction météorologique.
La tendance se confirme également à travers un autre constat évocateur : en 2023, la température minimale moyenne a présenté «des variations notables» à travers les régions, tout en restant «anormalement chaude» sur la majorité du territoire, en comparaison avec la normale climatologique de la période de référence (1981 – 2010). Pour autant, quelques régions situées au nord, telles que Chefchaouen, Al Hoceiïma, Rabat, Kénitra, Nador, Taza et Guercif, ont dérogé à cette tendance avec des anomalies négatives allant jusqu'à -1,5 °C».
Dans d'autres régions, les augmentations de la température minimale ont été plus marquées, variant entre +1 et +2,5 °C. Taourirt aura été la plus concernée, avec +2,65 °C selon la DGM.
Le Maroc, un «point chaud» dans les changements climatiques régionaux [Etude]
2023, année la plus chaude, mais aussi la plus sèche en 80 ans
En plus des changements des températures, la sécheresse inédite qui touche le pays depuis plusieurs années s'est accentuée en 2023. «L'année 2023 est l'année la plus chaude jamais enregistrée au Maroc, suivie par l'année 2022. Elle est également l'année la plus sèche depuis au moins 80 ans avec un déficit pluviométrique national atteignant les 48%», note la DGM.
En 2023, la pluviométrie a ainsi connu «des cumuls inférieurs aux normales de la période de référence», révélant un déficit «notable».
«Les zones du Tangérois et du Rif ont enregistré des précipitations entre 400 et 600 mm, des valeurs nettement moindres que les normales habituelles pour ces régions. Tanger, qui a affiché le cumul le plus élevé avec 588,1 mm, a tout de même connu une pluviométrie inférieure à sa normale qui est de 696,7 mm (-15%). Des écarts significatifs ont été observés à Chefchaouen et Tétouan où les cumuls respectifs de 383 mm et 369 mm se situaient bien en dessous de leurs normales respectives de 1018 mm (-62%) et 692 mm (-47%).»
Rapport de la DGM
Dans les zones «habituellement arides», Laâyoune et Dakhla ont «continué de présenter de faibles cumuls, ne dépassant pas les 100 mm». Dans la région, plusieurs stations ont ainsi affiché des cumuls «entre 100 et 400 mm», bien en-deçà de la normale. Ces chiffres confirment une «tendance à la sécheresse à travers l'ensemble du territoire national», selon la DGM. L'exception s'enregistre cependant à Errachidia, avec «un cumul pluviométrique de 128 mm qui surpasse légèrement sa normale» de 124 mm.
Avec des barrages remplis à 29,2%, le Maroc connaît la pire sécheresse de son histoire
Avec un déficit pluviométrique moyen de près de 35%, ces cinq dernières années (2019 – 2023) constituent d'ailleurs «la période la plus longue et la plus sévère des années consécutives sèches», selon la direction météorologique. Par sa situation géographique au confluent des climats méditerranéen, sec et semi-aride, le Maroc fait justement partie des régions les plus touchées par la sécheresse dans le monde.
De précédentes études scientifiques sur les changements climatiques en Afrique du Nord ont prévu que le pays devrait se préparer à des hivers de moins en moins pluvieux.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.