L'année 2020 est largement en tête des années les plus chaudes enregistrées en 2017 et en 2010 au Maroc, a indiqué lundi 19 avril la Direction Générale de la Météorologie (DGM). L'année dernière a connu des records de chaleur au Maroc. En effet, une anomalie a été enregistrée de température moyenne annuelle nationale de +1,4°C par rapport à la normale climatologique sur la période 1981-2010, précise la DGM dans un communiqué sur la "synthèse du climat au Maroc en 2020". Le climat du Maroc en 2020 a été marqué par des températures minimales et maximales annuelles anormalement chaudes et par un déficit pluviométrique presque généralisé sur l'ensemble du territoire. Le Maroc a connu un mois de février très sec et doux et un mois de juillet remarquablement chaud avec des records de températures minimales et maximales mensuelles battus dans plusieurs villes. Le cumul pluviométrique annuel en 2020 a enregistré un déficit sur tout le Maroc dépassant les 50% au nord de Marrakech et sur les régions Souss-Massa et Anti-Atlas alors qu'il n'a quasiment pas plu sur les provinces du Sud, rappelle la DGM. L'année dernière est classée parmi les quatre années les plus sèches depuis 1981. Sur la saison agricole de septembre 2019 à août 2020, le déficit pluviométrique était aux alentours de 33% impactant la production céréalière nationale qui a connu une baisse de 39% par rapport à la campagne 2018-2019 et de 57% en comparaison avec une année moyenne depuis 2008. Par ailleurs, le Maroc a connu plusieurs événements météorologiques extrêmes qui ont entraîné des dommages et des dégâts. Parmi ces phénomènes, des vagues de chaleur estivales, de fortes averses orageuses, des vents forts avec des rafales de l'ordre de 100 km/h, des chutes de grêle comme ce fut le cas le 6 juin endommageant 900 hectares de culture dans la région du Saïs et du Moyen Atlas. Par ailleurs, le royaume a connu des conditions marines marquantes, le 29 octobre et le 5 décembre 2020, avec des vagues dangereuses dont les hauteurs maximales ont frôlé les 10 mètres et qui ont occasionné des dégâts matériels importants sur certaines régions longeant la côte atlantique.