La Direction Générale de la Météorologie (DGM) a annoncé, mercredi, la publication de son rapport annuel sur l'Etat du Climat au Maroc pour l'année 2023. Ce rapport donne un aperçu de « l'évolution des principaux indicateurs climatiques » et accorde une attention particulière aux « phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes ayant des impacts socio-économiques significatifs », relève la Direction Générale de la Météorologie dans un communiqué. L'année 2023 se distingue comme « la plus chaude jamais enregistrée au Maroc depuis le début du 20e siècle » avec une anomalie de température moyenne nationale de 1,77 °C par rapport à la normale climatologique de 1981-2010, précise le communiqué, soulignant que les températures moyennes quotidiennes ont été supérieures à la normale pendant 79% des jours de l'année, avec l'enregistrement d'un nouveau record national absolu de 50,4 °C à Agadir le vendredi 11 août 2023, dépassant ainsi la barre symbolique des 50 °C pour la première fois au Maroc. En termes de pluviométrie, 2023 a été « l'année la plus sèche depuis au moins 80 ans », avec un déficit pluviométrique d'environ 48%. La campagne agricole 2022-2023 a également été sévèrement sèche, enregistrant un déficit de précipitations de 29,22 % en dessous de la normale. Lire aussi | Face à une sécheresse devenue structurelle, la culture des céréales a-t-elle encore du sens au Maroc ? En outre, le Maroc a connu plus d'une vingtaine de phénomènes météorologiques majeurs en 2023. Parmi ces événements, une vague de chaleur printanière particulièrement notable qui a touché aussi une grande partie du sud-ouest de l'Europe et du nord de l'Afrique à la fin du mois d'avril 2023. Le cas du Maroc s'inscrit dans un contexte mondial marqué par une augmentation de manière continue des concentrations des gaz à effet de serre, qui contribue significativement au réchauffement climatique, lit-on. L'année 2023 est également « la plus chaude jamais enregistrée dans le monde », avec une température moyenne mondiale d'environ 1,45 °C au-dessus des niveaux préindustriels (1850-1900). Lire aussi | Productivité, croissance, densité... Ce qu'en dit le premier rapport des micro-données du secteur des TPME Ce rapport annuel souligne l'urgence d'intensifier les efforts pour atténuer les effets du changement climatique et pour mieux s'adapter à ses impacts inévitables, ajoute le communiqué, indiquant que la Direction Générale de la Météorologie réaffirme son engagement, à fournir des informations et services climatiques de qualité aux différents secteurs socio-économiques afin de soutenir le développement résilient au changement climatique, permettre la prise de décision liée au Climat et sensibiliser le public aux enjeux climatiques.