Le cas du Maroc s'inscrit dans un contexte global marqué par une augmentation constante des concentrations de gaz à effet de serre ayant pour conséquence un réchauffement global, puisque les 8 dernières années sont les plus chaudes jamais enregistrées au niveau mondial. C'est confirmé, l'année 2022 aura été l'année la plus chaude que le Maroc ait connue pendant les quatre dernières décennies. C'est d'ailleurs ce qu'affirme, Abdelfettah Sahibi, directeur général de la Direction de météorologie nationale (DMN), qui a soutenu que l'année 2022 a été l'année des extrêmes météorologiques au Maroc. Une année chaude et sèche. C'est l'année, a-t-il souligné, la plus chaude jamais enregistrée au Maroc depuis plus de 40 ans. L'anomalie de la température moyenne annuelle a atteint +1,63°C par rapport à la normale climatologique calculée sur la période 1981-2010, a indiqué M. Sahibi, notant que l'année agricole, qui coïncide avec la saison hydrologique du 01 septembre 2021 au 31 août 2022, a été aussi la plus sèche durant au moins les 40 dernières années avec un déficit pluviométrique de 46%. Il a, dans ce sens, relevé que du 1 janvier au 31 décembre, l'année civile 2022 a été la quatrième année consécutive sèche au Maroc avec un déficit pluviométrique annuel avoisinant les 27%. Plus encore, les 4 dernières années consécutives (2019-2022) sont les plus sèches depuis au moins les 60 dernières années, marquées avec un écart pluviométrique d'environ -32% par rapport à la normale climatologique. En ce qui concerne le côté thermique, M. Sahibi a fait savoir qu'en plus des vagues de chaleurs, l'année 2022 a été également marquée par des incendies qui ont ravagé, à titre exceptionnel, 23.000 hectares et provoqué des pertes de vies humaines et des dégâts matériels. Par ailleurs, suite à des phénomènes météorologiques d'origine tropicale, les provinces sud du Royaume, les reliefs de l'Atlas, les versants Sud-Est et aussi le sud de l'oriental ont connu une activité orageuse durant la saison estivale qui a provoqué des crues n'ayant engendré que des dommages matériels très limités. Le directeur général de la DMN a expliqué que le cas du Maroc s'inscrit dans un contexte global marqué par une augmentation constante des concentrations de gaz à effet de serre ayant pour conséquence un réchauffement global, puisque les 8 dernières années sont les plus chaudes jamais enregistrées au niveau mondial. Il a de même souligné que les catastrophes liées à la météorologie, à l'eau et au climat, comme les vagues de chaleur extrêmes, la sécheresse et les inondations dévastatrices ont touché des millions de personnes et coûté plusieurs centaines de milliards de dollars cette année.