La semaine dernière, 14 plaintes ont été déposées pour «homicide involontaire»et «atteinte involontaire à autrui». Non, il ne s'agit pas d'une affaire criminelle. Ce sont des femmes qui accusent les sociétés pharmaceutiques qui produisent les pilules de 3e et 4 génération. Le 16 décembre dernier, Marion Larat porte plainte contre le fabriquant de sa pilule : elle a fait un AVC à 25 ans. Cela donne froid dans le dos, n'est ce pas les ladies. Qu'en est-il vraiment ? Et que faire ? Protection fatale ! Pour commencer ladies, rappelez vous la règle absolue en matière de pilule. Ce n'est pas parce que telle pilule convient à votre meilleure amie, ou même à votre sœur, qu'elle vous conviendra forcément. Chaque lady est unique, il faut donc aller voir votre gynécologue. Après divers examens et questions, lui seul peut décider laquelle vous prescrire. La pilule est un moyen de contraception très utilisé, mais ce n'est pas un secret. Elle a beaucoup d'effets secondaires : prise de poids, irritabilité, sautes d'humeur… Puis sont nées les pilules de 3e, puis de 4e génération. Elles promettaient la même contraception avec un minimum d'effets secondaires ! Certaines diront même que c'était trop beau pour être vrai. Depuis ces plaintes, les ventes de ces pilules ont diminué. Beaucoup de femmes sont revenues aux bonnes vieilles premières et deuxième génération. Sont pointées du doigt toutes les pilules dites 3e et 4e génération, mais également Diane35, prescrite surtout en cas d'acné. Marion Larat fera un AVC à 19 ans et restera handicapée à vie. Théodora Markarian, 17 ans, meurt d'une embolie pulmonaire. Le 11 janvier dernier, l'agence française de sécurité du médicament avait annoncé 13 décès dus à la pilule sur 27 ans, et plus de 560 accidents thromboemboliques veineux. On ajoute que 15 à 30 femmes meurent chaque année de la pilule. Et ce n'est pas tout. Au total, plus de 400 femmes comptent porter plainte durant les prochaines semaines. La notice ne prévient pas de la multiplication de risque d'accidents cardiovasculaires. Une polémique, mais concrètement, que faut il faire ? Changer ? abandonner ? Il est difficle de vous demander de ne pas vous alarmer. Il faut aller voir gynécologue au plus vite. Certains professionnels disent que toutes les pilules sont identiques et qu'elles présentent presque les mêmes risques. Dans les premières générations, on trouve des hormones mâles responsables des effets secondaires comme la pilosité. Dans les plus récentes, on trouve les mêmes composantes, avec moins de concentration. Le facteur de risque est donc la pilule de 2e et 3e génération en lui-même. Cependant, les femmes qui fument, qui sont en surpoids et qui ont des antécédents familiaux d'AVC courent un risque, avec n'importe quelle pilule combinée. En France, on demande déjà aux gynécologues de préférer la prescription des pilules de 1ère et de 2e génération. Les plus récentes doivent être un dernier recours, et uniquement si la lady ne présente aucun facteur de risque. Les pilules de 3e génération ont à peu près 20 ans. Comme toutes les nouveautés, il faut un certain temps pour mesurer les effets indésirables et comprendre les risques. Pour être plus tranquille, vous pouvez opter pour un autre moyen de contraception, comme le stérilet. Arrêtez de fumer et mettez vous au sport, surtout si un de vos parents est diabétique ou cardiaque. Et prenez rdv chez votre gynéco. N'oubliez pas, cela n'arrive pas qu'aux autres !