L'opposition s'est retirée, ce lundi 8 juillet, de la séance des questions orales à la Chambre des représentants. Elle proteste, ainsi, contre le refus du gouvernement d'interagir positivement avec leurs questions relatives à la crise dans les facultés de médecine et de pharamacie. Les présidents des groupes des députés de l'USFP, Mouvement populaire, PPS et du PJD ont exigé la présence du ministre de l'Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui du PAM, à la séance. Ce retrait a contraint les représentants de la majorité gouvernementale à demander la levée de la séance, «pendant dix minutes en vue de mener des consultations avec le président de la Chambre des représentants sur les causes de l'absence du ministre», a déclaré Omar Hjira, le président du groupe des députés de l'Istiqlal. Ses homologues du RNI et de l'Union constitutionnelle ont formulé la même requête, alors que le député Abdellatif Zaime du PAM, qui avait tenté de s'immoler par le feu en juin 2017, a condamné «une initiative populiste de l'opposition». Les «consultations» ont duré presque une heure. La retransmission en direct de la séance des questions orales sur Al Aoula a repris mais sans les parlementaires de l'USFP, MP, PPS et du PJD. L'argument des «circonstances personnelles» présenté par le ministre Miraoui pour justifier son absence n'a pas convaincu les groupes de l'opposition, a déploré Omar Hjira du PI. Hier, la Commission nationale des étudiants en médecine, médecine dentaire et en pharmacie (CNEMEP) a dénoncé, dans un communiqué, «la grande procrastination» du gouvernement «à répondre aux demandes et préoccupations des étudiants», mettant en garde contre «une année blanche» alors que la grève dure depuis 200 jours. L'instance a d'ailleurs décidé d'observer une «semaine de colère». Pour rappel, l'exécutif Akhannouch a annoncé, le 25 juin, «avoir répondu aux doléances des étudiants » de médecine et de pharmacie. Le ministre Mustapha Baitas a affirmé le maintien du calendrier actuel des examens, avec l'ouverture de la session de printemps, le 26 juin 2024, et de sa session de rattrapage, avant fin août 2024, ajoutant que les examens de la session de rattrapage pour le premier semestre seront programmés en septembre 2024». La CNEMEP a réagi aux annonces du gouvernement en boycottant les examens. Le bras de fer entre les deux parties se poursuit encore.