L'animateur de Hit Radio, Mohamed Bousfiha (dit Momo), a été entendu par la justice, ce mardi, pour soupçons de «crime fictif». Il est visé par une information judiciaire pour avoir diffusé à l'antenne un appel téléphonique, qui se serait avéré être «monté de toutes pièces». Il est poursuivi en liberté conditionnelle, contre une caution de 100 000 dirhams. Le procureur du tribunal correctionnel de première instance à Casablanca a décidé, ce mardi, de poursuivre l'animateur de Hit Radio, Mohamed Bousfiha, dit «Momo», en liberté conditionnelle. Relâché pour une caution de 100 000 dirhams, le mis en cause fait face à des accusations de «participation à la diffusion de fausses informations». Deux autres suspects sont détenus à la prison d'Aïn Sebaa pour «fabrication de crime fictif». Le week-end dernier, la police judiciaire de Casablanca a déjà ouvert une enquête pour identifier les mis en cause dans des faits de «fabrication d'un crime fictif, diffusion de fausses informations et insulte à un corps constitué». Des sources concordantes ont fait savoir que les services de police à Casablanca prenaient «très au sérieux» ces allégations, liées à un appel téléphonique diffusé sur les ondes de la chaîne privée. Dans cet échange à l'antenne, un auditeur aurait en effet signalé un vol fictif comme étant réel, tout en déplorant l'inaction des services de sécurité vers lesquels il a dit s'être tourné. L'appel a ainsi donné lieu à une enquête, pour vérifier les faits et appréhender les suspects. Des allégations de vol pour augmenter l'audience L'enquête, menée en collaboration avec les services de la surveillance du territoire, a révélé que la prétendue victime se serait présentée sous une fausse identité. Elle aurait monté de toutes pièces son récit sur le vol en question, avec l'aide d'un complice. Aussi, elle ne s'est jamais rendue dans les locaux de la police judiciaire, contrairement à ce qu'elle a prétendu initialement sur les ondes. Elle aurait signalé des faits irréel, plutôt pour obtenir un avantage personnel et pour faire augmenter le taux d'audience. La suite des investigations a permis d'arrêter le deuxième mis en cause pour troubles à l'ordre publique, indique la même source, soulignant que l'individu aurait des antécédents relatifs à des délits similaires. La police judiciaire poursuit son enquête, tandis que les expertises techniques sont en cours pour déterminer s'il y a eu une incitation ou une coordination préalable entre les suspects et le programme de radio qui a diffusé l'appel. S'il est établi, cet élément pourrait constituer un motif d'accusations pénales supplémentaires.