L'affaire de Momo a récemment suscité une polémique sur les réseaux sociaux. Jouer un tour pour gagner plus de visibilité est loin de faire partie de l'éthique du métier journalistique. Dans un nouveau rebondissement, le procureur du roi près le tribunal correctionnel d'Aïn Sebaâ à Casablanca a décidé de poursuivre l'animateur de « Hit Radio », Mohamed Bousfiha, plus connu sous le nom de « Momo ». Il a été libéré sous caution de 10 millions de centimes. L'animateur est accusé de participation à l'insulte et de diffusion d'informations qu'il savait être fausses. Suite à une série d'interrogatoires menés par le procureur du roi, des questions concernant l'origine du téléphone mobile de Bousfiha et sa date d'acquisition ont été posées. Cette affaire a été initiée après la diffusion d'une vidéo par la station « Hit Radio » dans laquelle un auditeur prétendait avoir été victime d'un vol de téléphone pendant un appel. Il avait également accusé la police de ne pas avoir réagi à sa plainte. Les services de sécurité de Casablanca ont ouvert une enquête approfondie sur cette affaire. Les investigations ont révélé que l'appelant avait usurpé une identité, inventé un vol fictif en collaboration avec une autre personne, et avait obtenu le téléphone dans le but d'augmenter les audiences de la radio et de réaliser des avantages personnels. Les enquêtes ont été menées en coordination avec les services de la Direction générale de la surveillance du territoire national. En plus de l'animateur, le parquet a également décidé de poursuivre deux autres personnes pour fabrication d'un crime fictif, insulte à une organisation et diffusion d'une fausse information. Ces individus seront traduits devant la prison locale d'Aïn Sebaâ. Le communiqué de la police souligne que les enquêtes en cours ont permis d'arrêter le deuxième complice impliqué dans ces actes criminels, qui portent atteinte au sentiment de sécurité et à la tranquillité publique. Ce dernier a été identifié comme ayant commis plusieurs opérations de falsification similaires par le passé.