La Fédération Marocaine des Editeurs de Journaux (FMEJ) et la Fédération nationale du journalisme, de l'information et de la communication (FNJIC-UMT), ont publié ce vendredi un communiqué conjoint sur la situation du secteur. «A quelques jours de la fin du mandat légal du Conseil national de la presse, après l'avoir prolongé de six mois afin de tenir des élections pour renouveler ses structures, et face à l'hésitation persistante à activer la loi, de respecter les institutions et de la Constitution du pays en s'accrochant à la méthodologie démocratique», les deux fédérations ont souligné un certain nombre de point pour «dégager leur responsabilité devant l'opinion publique professionnelle et nationale». Ainsi, la FMEJ et la FNJIC ont dénoncé «l'hésitation incompréhensible» s'agissant du renouvellement du Conseil national de la presse (CNP). «Le gouvernement, lorsqu'il a décidé de prolonger le parlement pour une période de 6 mois, a confirmé qu'il le faisait exceptionnellement pour que ce conseil puisse tenir ses élections», rappelle le communiqué conjoint. Celui-ci dénonce notamment une tentative de présenter «une proposition de loi dans laquelle les autorités suprêmes du pays ont été impliquées». Les deux instances ont confirmées qu'elles sont «convaincues de la nécessité de modifier en profondeur le Code de la Presse» mais avec des conditions. «Que cet amendement ne soit pas aller à l'encontre le principe démocratique, que la formation d'un nouveau Conseil par des élections précède tout projet de réforme juridique afin que le conseil puisse jouer le rôle de partenaire, et de ne pas se précipiter pour réviser le code afin que nous n'ayons pas à le modifier à nouveau», indiquent-elles. La FMEJ et la FNJIC ont également mis en garde contre les «aspirations de certains acteurs voulant renverser les acquis de la liberté d'expression consentis par le Royaume depuis la loi de 1958, en tentant d'imposer des conditions impossibles d'accès à la profession ou pour la création d'entreprises médiatiques, qui sont des conditions qui ne sont pas conformes aux standards internationaux, ni à la volonté royale et au dispositif de la constitution». Elles pointent aussi les tentatives «d'exclure la plupart des représentants de la presse nationale, et de traiter avec certaines instances sans tenir compte ni du poids ni de la représentativité» et regrettent celles visant à «priver les journalistes du droit de choisir leurs représentants dans un conseil qui est le leur».