La Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) a tenu une réunion de son Conseil, ce dimanche 26 février à Laâyoune, en marge d'un colloque international réunissant des journalistes du Maroc et des Îles Canaries, sur deux jours dans la ville, à l'initiative de la section régionale de l'instance. La réunion du Conseil de la FMEJ a été une occasion pour saluer la précédente sortie de la structure, au sujet de l'annonce des conclusions d'un dialogue social ayant abouti à une hausse des salaires du personnel des entreprises médiatiques signataires. En sa qualité de représentant historique des organisations de presse, la fédération insiste sur le fait de ne pas avoir eu connaissance du contenu de cet accord en phase de pourparlers, n'ayant été aucunement invitée ni à participer aux négociations ni à la signature. Dans ce contexte, le Conseil de la FMEJ a réaffirmé qu'il plaçait la question des ressources humaines des entreprises de presse en tête de ses priorités. Toutefois, «le fruit de négociations bilatérales qui est contraignant pour tous revêt un aspect d'anticonstitutionnalité, d'infraction à la loi et de non-éthique», a-t-il estimé, dans un communiqué parvenu à Yabiladi. Ainsi, la fédération voit que cette initiative «divise les rangs et sème la confusion, au lieu d'être une démarche sérieuse, mûrement réfléchie de manière à bénéficier réellement aux ressources humaines de manière juste et équitable». Le Conseil de la FMEJ note ainsi avoir consulté l'accord signé, qu'il considère comme non-contraignant pour les non-signataires. Il exprime son étonnement quant à «la distinction entre les membres des rédactions dans la prétendue augmentation, entre ceux ayant quatre ans d'ancienneté au sein de la même institution et les autres». «Si la FMEJ était invitée à discuter de cet accord, elle n'accepterait pas cette injustice faisant que la plus grande partie des professionnels de la presse seront privés d'acquis devant bénéficier à tous», indique le communiqué. Le Conseil s'est également dit «étonné de la façon dont cette prétendue augmentation a été uniformément répartie entre toutes les entreprises, alors qu'elle est liée au soutien public de l'Etat qui a fait, pendant la pandémie de Covid-19, un grand effort». Par ailleurs, le Conseil de la FMEJ souligne avoir relevé «de nombreux déséquilibres de gestion dans la concertation» sur les questions relatives au corps professionnel, ajoutant que «la voie sérieuse pour régler ce dossier» n'était autre que l'ouverture d'«un dialogue avec toutes les organisations représentatives des travailleurs et des éditeurs sur une aide publique juste et équitable», pour une amélioration effective des conditions sociales proportionnellement aux bénéfices de l'aide de l'Etat. D'autre part, le Conseil de la FMEJ a exprimé son étonnement du silence jusqu'ici sur les élections du Conseil national de la presse (CNP), qui a été prolongé de six mois afin. Il déplore ainsi des «manœuvres pour contourner le droit naturel des journalistes et des éditeurs de choisir leurs représentants».