Le Bureau national unifié des contrôleurs aériens, affilié à la CDT, a annoncé, samedi, sa décision de mettre en œuvre l'annonce d'une grève nationale 15 jours, à partir du vendredi 23 décembre. Dans un communiqué, le bureau national précise qu'à partir du vendredi prochain, les contrôleurs aériens se contenteront d'assurer un «service minimum» dans l'intégralité de l'espace aérien marocain. Le bureau national a reproché à l'Office national des aéroports le fait que celui-ci n'a pas respecté les engagements pris, l'accusant de «mener une politique de tergiversions et de gagner du temps». La même source a annoncé son attachement aux engagements conclus et appelle la direction de l'ONDA à «y répondre favorablement, compte tenu de la situation financière favorable de l'office». Les contrôleurs aériens ont également mis en garde l'administration contre l'atteinte à leurs droits et acquis, appelant les bureaux locaux à doubler de mobilisation pour réussir ce «combat pour la dignité». Les contrôleurs continuent de dénoncer la non application du protocole d'accord signé en 2019 avec l'Office national des aéroports marocains qui prévoyait, entre autres, la mise en place d'un statut unique des contrôleurs aériens et l'adoption d'un certain nombre d'acquis dans leur plan de carrière. Le communiqué, qui fait suite à une réunion extraordinaire tenue vendredi 16 décembre, rappelle le bras de fer entre le bureau national et la direction de l'Office national des aéroports qui date de plusieurs mois. Début août, les contrôleurs aériens avaient menacé de paralyser le trafic aérien, avant de suspendre leur grève. Deux mois plus tard, à l'occasion d'une deuxième annonce de grève, ils ont fini par rencontrer Younes Sekkouri, ministre de l'Inclusion économique, de la petite entreprise, de l'emploi et des compétences, mandaté par le chef du gouvernement.