Le Bureau national unifié des contrôleurs de la circulation aérienne du Maroc, affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT) a annoncé, jeudi, la suspension de son mouvement social, initialement prévu à partir du samedi 8 octobre. Dans un communiqué, les contrôleurs aériens expliquent que la mesure a été prise après une rencontre avec Younes Sekkouri, ministre de l'Inclusion économique, de la petite entreprise, de l'emploi et des compétences, mandaté par le chef du gouvernement. Hier, les membres du bureau national ont rencontré le ministre, après avoir annoncé, mardi, que les contrôleurs aériens assureront «un service minimum dans l'intégralité de l'espace aérien marocain pour une durée de 15 jours», dès samedi prochain, après l'échec du dialogue avec la direction de l'Office national des aéroports (ONDA). «Au cours de la rencontre, le ministre a exprimé le grand intérêt du chef du gouvernement pour ce secteur stratégique et sa volonté d'œuvrer à l'amélioration des conditions du contrôleur aérien en répondant à ses revendications matérielles et morales», indique le communiqué paru hier. «Le ministre a également informé les membres du Bureau national de la décision du chef du gouvernement de reporter la réunion du Conseil d'administration de l'ONDA, qui devait se tenir le vendredi 7 octobre», poursuit la même source. Le communiqué ajoute que le chef du gouvernement «a confié au ministre de l'Inclusion économique, de la petite entreprise, de l'emploi et des compétences et au ministre des Transports et de la logistique de reprendre le dialogue avec le Bureau national unifié, «de travailler sur l'activation des engagements que la direction de l'institution (ONDA, ndlr) n'a pas remplies et de les soumettre pour approbation au Conseil d'administration», en organisant une première réunion mardi prochain. «Pour sa part, le Bureau national unifié s'est félicité de cette initiative et a exprimé sa volonté de trouver des solutions adaptées aux justes revendications des contrôleurs aériens marocains, de redonner de la considération à l'institution et de désamorcer les tensions, et a décidé de donner une nouvelle occasion au dialogue, qui est le meilleur moyen de résoudre tous les différends. En conséquence, il a été décidé de suspendre la protestation, qui devait commencer le samedi 8 octobre 2022», conclut-on.