L'ex-candidat de La France insoumise (LFI) lors des dernières élections présidentielles, Jean-Luc Mélenchon, a annoncé sa participation à une éventuelle nouvelle Marche contre l'islamophobie. Dans un entretien récemment publié dans La Revue des deux mondes, il a considéré que les opposants à ce rassemblement donnaient un signe. «Ils se disent : oui on a le droit de tirer sur des musulmans à la sortie des mosquées», a-t-il lancé. En novembre 2019, Mélenchon et plusieurs autres figures de LFI ont pris part à une première initiative du genre. Face aux vives critiques essuyées, ils ont défendu leur position. La manifestation avait notamment été marquée par la forte participation du Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), dissoute en 2020 par le ministre de l'Intérieur français, Gérald Darmanin. «Je refuse de laisser la main aux islamistes sur les musulmans», défend Jean-Luc Mélenchon. «Donc, quand il y a une manif où on chante La Marseillaise, où on vient avec le drapeau bleu, blanc, rouge aux côtés de la CGT, de la FSU, d'Attac, et qu'on dit que Mélenchon a participé à une manifestation islamiste parce qu'il y a un illuminé qui a poussé des cris [Allah Akbar, ndlr], c'est consternant…», a-t-il déclaré. «Au contraire, à la fin de cette manif, ce sont des milliers de gens qui ont chanté La Marseillaise !», soutient-il encore. Selon Mélenchon, ses détracteurs sur ce point ne défendent pas la laïcité mais plutôt «la haine, le droit de haïr publiquement les musulmans et de les insulter». Il dit par ailleurs ne pas accepter «le prétexte du droit à critiquer» une religion pour «autoriser l'insulte permanente contre les musulmans». «J'en ferai autant pour les juifs ou n'importe quelle autre religion», a-t-il encore souligné.