Le président de l'Afrique du sud a effectué, mercredi 9 novembre, une visite d'Etat au Kenya. A Nairobi, Cyril Ramaphosa n'a pas oublié d'aborder avec son hôte, William Ruto, la question du Sahara occidental. «Au cours de nos discussions, nous avons eu des échanges utiles sur plusieurs questions qui concernent le continent, notamment la situation en République Démocratique du Congo, en Ethiopie et au Sahara Occidental. Nous sommes d'accord sur la nécessité d'instaurer la paix et la stabilité sur notre continent et sur la fin des conflits (…) Nous plaidons pour des solutions africaines aux défis africains», a indiqué Ramaphosa dans une déclaration à la presse. Une fois n'est pas coutume, le chef d'Etat sud-africain, grand avocat du Polisario, n'a pas appelé à «la fin de l'occupation marocaine» de la province et à «l'organisation d'un referendum d'autodétermination du peuple sahraoui». Devant la presse, le président du Kenya, William Ruto a totalement fait l'impasse sur le dossier du Sahara, même s'il a cité le Sahel et l'Ethiopie. Il a souligné que son pays est engagé à contribuer à la consolidation de la paix au sein de l'Union africaine et au Conseil de sécurité des Nations unies. Pour rappel, le mandat de Nairobi au sein de l'instance exécutive de l'ONU arrivera à terme le 31 décembre 2022. «Les conflits an Afrique provoquent des souffrances, entraînent des migrations et affaiblissent les Etats. Le Kenya et l'Afrique du Sud se sont engagés à jouer un rôle pour la paix dans le cadre de l'Union africaine et du Conseil de sécurité de l'ONU», a affirmé Ruto dans une allocution. L'Afrique du sud est l'autre grand allié du Polisario en Afrique, aux côtés de l'Algérie. Le président Ramaphosa a réservé, en octobre, un accueil chaleureux au chef du Polisario, Brahim Ghali, qui effectuait une visite à Pretoria. Le Kenya reconnait toujours la «RASD». Le président William Ruto, au pouvoir depuis le 13 septembre, maintient encore la décision prise en décembre 2013 par son prédécesseur, Uhuru Kenyatta. A part Cyril Ramaphosa, le dossier du Sahara occidental n'a pas été soulevé par les journalistes présents à la conférence de presse des deux présidents.