Le nombre de pays européens soutenant l'initiative marocaine d'autonomie pour le Sahara marocain atteint 11 nations, dont dix au sein de l'Union européenne, avec l'annonce récente de la diplomatie belge. Retour chronologique qur cette accélération. Le soutien international à l'initiative d'autonomie, soumise par le Maroc en 2007, a considérablement augmenté ces dernières années. Une proposition que l'Algérie et le Polisario continuent de renier. Après la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara occidental en décembre 2020, d'autres pays de poids sur le plan international ont décidé de changer de position et de déclarer leur soutien à la proposition marocaine. Ils la qualifient désormais de «bonne base» pour une solution définitive au conflit du Sahara. En Europe, le rapport de force penche clairement en faveur du Maroc. Désormais, ils sont 11 pays européens, dont 10 au sein de l'Union européenne, ayant exprimé leur soutien à la proposition marocaine. Il s'agit ainsi de l'Espagne, la France, l'Allemagne, les Pays-Bas, Chypre, le Luxembourg, la Hongrie, la Roumanie, le Portugal et la Serbie. Jusqu'en 2020, la France était pourtant le seul pays européen soutenant l'initiative marocaine et la qualifiant de «sérieuse», «crédible» et de «bonne base» pour parvenir à une solution au conflit. La Belgique rejoint ses voisins du Benelux Cette semaine, la Belgique a rejoint la liste. Elle est aussi le dernier des pays du Benelux (une union politico-économique et une coopération intergouvernementale comprenant la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas) à annoncer son soutien à la proposition d'autonomie proposée par le Maroc. Le Portugal a été parmi les premiers pays européens à soutenir la proposition d'autonomie après la reconnaissance américaine de la marocanité de la province. Le 30 janvier 2020, le ministre des Affaires étrangères Augusto Santos Silva a souligné, à l'issue de ses entretiens avec son homologue marocain, à Rabat, que l'initiative d'autonomie proposée par le Maroc est «très sérieuse» et «une contribution crédible au processus politique mené par l'ONU pour trouver une solution à la question du Sahara». Le 5 mai 2021, le ministre serbe des Affaires étrangères de la République de Serbie, Nikola Selaković a déclaré, pour sa part, que «la République de Serbie considère l'initiative marocaine d'autonomie sous la souveraineté du Maroc comme une solution sérieuse et crédible». Le même mois, en marge de la réunion ministérielle de l'Alliance globale contre l'«Etat islamique» à Marrakech, le ministre néerlandais des Affaires étrangères Woebke Hoekstra a indiqué que «le plan d'autonomie présenté par le Maroc en 2007 aux Nations unies est un plan sérieux et une contribution crédible au processus politique mené par les nations unies pour trouver une solution à la question du Sahara». Le même jour, le ministre chypriote des Affaires étrangères, Ioannis Kasoulides a exprimé le soutien de son pays au plan d'autonomie au Sahara comme solution à ce conflit. Toujours le 11 mai 2022, le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu a salué les efforts sérieux du Maroc sur la question du Sahara marocain, y compris le plan d'autonomie, qu'il a présenté au Conseil de sécurité des Nations unies en 2007. Le soutien de l'Allemagne et de l'Espagne Le 7 décembre 2021, le ministre hongrois des Affaires étrangères Peter Szijjarto a quant à lui annoncé le soutien de son pays à la proposition d'autonomie. Une déclaration suivie, le 25 août 2022, par l'Allemagne. Par la voix de sa ministre des Affaires étrangères Annalina Barbuk, Berlin a ainsi annoncé, depuis Rabat, un changement majeur dans la politique étrangère de son pays à l'égard du Maroc, en soutenant la proposition d'autonomie. Le 3 octobre dernier, le ministre des Affaires étrangères et européennes du Grand-Duché de Luxembourg, Jean Asselborn a déclaré que le plan d'autonomie est un «effort sérieux et fiable du Maroc» et une «bonne base» pour une solution. Ces reconnaissances de pays européens des efforts du Maroc ont été précédées, le 7 avril, par une déclaration conjointe publiée à l'issue d'entretiens entre le roi Mohammed VI et le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez. Une déclaration indiquant que Madrid considère «l'initiative d'autonomie présentée par le Maroc en 2007 comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour résoudre ce conflit». Un changement de politique sur le Sahara qui a surpris au sein de la classe politique espagnole, mais aussi au niveau international. Contrairement aux décisions des autres pays européens, l'Algérie a été irrité par la nouvelle position de l'Espagne, ancienne puissance colonisatrice, et a tenté de faire pression sur le royaume ibérique, politiquement et économiquement, en espérant un retrait du soutien espagnol au Maroc. En vain.