Depuis la tribune de la 77e session de l'Assemblée générale de l'ONU, l'Algérie a réitéré, hier soir à New York, son appui à la solution d' «indépendance» du Sahara. «L'Algérie réaffirme, une fois de plus, son soutien au peuple frère du Sahara occidental de mettre fin à l'occupation de ses terres et d'exercer son droit inaliénable et imprescriptible à l'autodétermination et à l'indépendance», a souligné son ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. Néanmoins, au fil de son intervention le chef de la diplomatie algérien a nuancé sa position, défendant des «négociations directes entre les deux parties en vue de parvenir à une solution politique acceptable pour les deux parties dans le cadre de la légalité internationale». La diplomatie algérienne s'active, depuis quelques jours à l'ONU, pour que la prochaine résolution du Conseil de sécurité sur la question du Sahara, dont l'adoption est prévue fin d'octobre, ne mentionne pas le processus des tables rondes, initié par l'ancien émissaire onusien pour le Sahara, l'Allemand Horst Köhler. Un cadre auquel Alger avait pourtant pris part en décembre 2018 et mars 2019. Ramtane Lamamra avait d'ailleurs conduit la délégation algérienne au premier round des tables rondes de Genève. Pour rappel, la résolution 2602, approuvée le 29 octobre 2021, avait invité le Maroc, l'Algérie, la Mauritanie et le Polisario à reprendre leurs places dans le cadre des tables rondes de l'ONU.