La deuxième table ronde consacrée au conflit régional créé autour du Sahara marocain devait prendre fin vendredi après-midi. Après deux jours de pourparlers, sous la supervision de l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour la Sahara, Horst Köhler, cette deuxième table ronde devait baliser la voie au processus politique qui cadre avec l'esprit de la résolution du conseil de sécurité N° 2440. Le Maroc, invité au même titre que l'Algérie, le polisario et la Mauritanie, a pris part à cette deuxième table ronde avec la même sérénité, le même esprit positif et une confiance renforcée envers le processus onusien. L'enjeu de cette seconde étape est de relancer le processus politique sur les rails onusiens afin d'aboutir à une solution réaliste, consensuelle et durable avec l'adhésion des parties concernées, notamment l'Algérie, qui a dépêché à Genève une forte délégation pour soutenir et appuyer les thèses du polisario. A ce propos, une lecture objective de la résolution N° 2440 permettra au processus d'avancer. Mais, la présence à la tête de la délégation algérienne d'un diplomate, Ramatane Lamamra, qui avait longtemps énergiquement défendu la thèse du polisario à l'ONU et à l'OUA, pousse à croire que l'Algérie continuerait à interpréter la résolution onusienne et à la limiter à la seule option de l'autodétermination. D'ailleurs des informations font déjà savoir que la délégation algérienne a manifesté une forte opposition à une seule politique permettant l'avancement vers un compromis. L'Algérie, précisent les mêmes informations, a préféré mettre en avant une lecture sélective et tronquée de l'autodétermination. Il faut dire que la participation algérienne, en tant que partie concernée par ce conflit et non seulement observateur, a ainsi dévoilé les véritables intentions d'Alger. Quoi qu'il en soit le Maroc a développé l'option portant sur les paramètres d'une solution politique au conflit, tels que stipulés dans la résolution 2440 du Conseil de sécurité de l'ONU, à savoir «une solution politique réaliste, pragmatique et durable, qui repose sur le compromis». Et c'est la seule option pour mettre un terme à ce conflit qui n'a que trop duré. «Le Maroc n'a aucun complexe pour négocier avec qui que ce soit, aussi bien directement que par le biais de la médiation onusienne. Mais là, il faut insister sur le fait que la souveraineté du Maroc sur l'ensemble de son territoire est immuable, inaliénable et non négociable», avait souligné SM le Roi Mohammed VI dans son discours à la nation à l'occasion du 39ème anniversaire de la Marche Verte, précisant que «L'Initiative d'autonomie est le maximum que le Maroc puisse offrir dans le cadre de la négociation pour trouver une solution définitive à ce conflit régional».