Le Polisario prédit un départ de Pedro Sanchez du gouvernement espagnol. L'auteur de cette prophétie est Bachir Moustafa Sayed du Polisario. «S'il ne démissionne pas, il sera destitué», a-t-il indiqué dans des déclarations à la presse algérienne. «Sanchez ne peut pas tenir longtemps en place, sachant qu'il a misé sur un cheval perdant, à savoir le Maroc, et surtout avec la crise socio-économique qui secoue le pays, après qu'il s'est mis à dos l'Algérie, en plus du rejet catégorique par les institutions de l'Etat et les partis politiques de sa politique intérieure et extérieure», explique ce membre de la direction du Polisario. «Toutes les formations politiques, sans exception, se sont prononcées contre son virage illégal, inapproprié, et injustifié par rapport à la position historique et ferme de l'Espagne à l'égard de la décolonisation du Sahara Occidental», a-t-il ajouté. Il est lieu de souligner que jusqu'à présent, les partis d'extrême gauche ou indépendantistes considérés très proches du Polisario, n'ont pas présenté de motion de censure ou réclamer la démission de Pedro Sanchez, en riposte à son soutien au plan marocain d'autonomie au Sahara occidental. Pour rappel, les alliés du Front, Unidas-Podemos, la Gauche républicaine catalane et EH Bildu, ont présenté en avril, à l'adoption de la plénière de la Chambre des représentants, une initiative qui a fait l'impasse sur l'«organisation d'un référendum» et le «droit du peuple sahraoui à l'autodétermination». Le maintien des socialistes au pouvoir dépend entièrement de l'appui des députés de la coalition Unidas-Podemos, membre de la majorité gouvernementale depuis janvier 2020, de la Gauche républicaine catalane, d'EH Bildu et du Parti nationaliste basque. Des partis qui monnaient leur soutien au cabinet Sanchez en échange d'acquis, politiques et économiques, aux niveaux de leurs régions respectives. Avec le Parti populaire au Palais de la Moncloa, ils n'auront évidemment pas cette opportunité. Il n'y a pas que le Polisario qui appelle de ses vœux un départ de Pedro Sanchez du gouvernement. L'Algérie a déjà formulé le même souhait. «Il faudra attendre un nouveau gouvernement en Espagne pour clore la crise», avait déclaré en juin l'envoyé d'Alger au Sahara occidental, Amar Belani, dans une de ses nombreuses sorties médiatiques.