Le dernier film de Hakim Belabbès, «Murs effondrés», fait sa sortie nationale en salles, à partir du 27 juillet 2022, avec le soutien du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME). Vivant et travaillant à Chicago (Etats-Unis), le réalisateur marocain «plonge le public dans des histoires de la vie quotidienne d'hommes et de femmes». Les faits se déroulent à Bejaâd, ville natale du cinéaste, où «le quotidien est difficile pour certains et clément pour d'autres, selon les jours». «Les visages des épouses et des maris, des mères et des pères, des fils et des filles, racontent les contrastes du destin, ses injustices mais aussi ses plus beaux cadeaux», indique un communiqué parvenu à Yabiladi. «Cela va d'un deuil suite à la perte d'un être cher jusqu'à une nouvelle naissance qui apporte espoir et bonheur. Telle est la vie, elle insiste pour aller de l'avant et entraîne avec elle ceux qui souhaitent la vivre», ajoute la même source. Dans le décor du film, «les voisins vivent des vies séparées avec le même cycle de fardeaux et de petites joies. Ici, lâcher prise est un défi, à la fois pour les morts et les vivants». Connectés par l'amitié́, la proximité́ et le sang, tous ces personnages «se détruisent et se soutiennent : par des mariages, des funérailles, des meurtres, par le pardon, par l'amour, et le sacrifice». Ils construisent ainsi une petite communauté́ «en s'accrochant à l'espoir», pendant que les âmes des morts veillent sur eux. Hakim Belabbès a voulu son film comme «un voyage poétique dans ce qui ressemble à une vie réelle au sein d'un petit village marocain». «Avec son regard pointu et artistique, le cinéaste transporte le spectateur dans les détails qui passent d'habitude inaperçus. D'un visage marqué par des rides à un regard morne en passant par un corps affligé par les drames…», a ajouté le communiqué. Cadet de 11 enfants, Hakim Belabbès est le fils du propriétaire de l'unique salle de cinéma de sa ville natale. Cette dernière «a servi de lieu principal de la plupart de ses films». «Tout d'abord, mes histoires proviennent de cet espace, donc je n'ai pas besoin de faire un repérage. Et les espaces ont leur propre mémoire, leur propre âme. Deuxièmement, Bejaâd ressemble à mon propre studio (ma petite Cinecittà), où j'ai accès à pratiquement tout ce dont j'ai besoin pour ma production et où les gens sont toujours accueillants avec moi», explique le réalisateur.