Les 33 migrants poursuivis par le tribunal de première instance de Nador après leur arrestation lors de la dernière tentative de passage à Melilla ont nié, lundi au cours du procès, les accusations portées contre eux. Selon l'agence EFE, le juge devrait prononcer, ce mardi, sa sentence. Tous les accusés ont témoigné lors du procès, qui a eu lieu dans sa totalité hier, après avoir été reporté à deux reprises, a confié leur avocat Mbarek Buyerek. Au cours de leurs interventions, ils ont nié les accusations du parquet et ont dit au juge qu'ils avaient «signé leurs déclarations devant la police sans les lire». L'avocat a précisé qu'au cours de l'audience du lundi, ils ont nié toutes les accusations sauf une ; celle d'être arrivés au Maroc de manière irrégulière. Le 4 juillet, la défense des 33 migrants a invoqué leur statut de réfugié pour demander leur mise en liberté provisoire, mais le juge a rejeté cette demande et a maintenu tout le monde en détention provisoire. Les accusés, pour la plupart de nationalité soudanaise, ont été arrêtés lors de la tentative de franchir la clôture de la ville espagnole de Melilla le 24 juin, qui a fait 23 morts parmi les migrants. EFE rappelle que 32 autres migrants arrêtés alors qu'ils tentaient de franchir la frontière séparant le Maroc de Melilla sont jugés la Cour d'appel de Nador pour des crimes plus graves. Leur procès devrait avoir lieu le 27 juillet après avoir été reporté une fois.