La justice marocaine a décidé de reporter au 12 juillet le procès de 65 migrants, en majorité des Soudanais pour avoir pris part à la tentative de passage en force meurtrière le 24 juin dans la cité de Melilla. Le parquet du tribunal de première instance de la ville de Nador a, pour rappel, inculpé 37 migrants pour «entrée illégale sur le sol marocain», «violence contre agents de la force publique», «attroupement armé» et «refus d'obtempérer». Un deuxième groupe, composé de 28 migrants, sera jugé en outre pour «participation à une bande criminelle en vue d'organiser et faciliter l'immigration clandestine à l'étranger». Les nouveaux avocats qui s'associent à ce procès devraient défendre des migrants dont la majorité sont originaires du Darfour, dans l'ouest du Soudan, en proie à une grave crise alimentaire et où d'affrontements intercommunautaires. D'autres sont Tchadiens et Maliens. La défense, en outre, a demandé la liberté conditionnelle pour l'ensemble des inculpés mais le parquet a rejeté cette requête «compte tenu de la gravité des faits qui leur sont reprochés». Au moins 23 migrants en situation irrégulière ont péri et 140 policiers ont été blessés, selon les autorités locales marocaines.