La tentative d'entrée massive de migrants africains vendredi dans la ville de Melilla a conduit à des affrontements entre clandestins et policiers marocains, mais aussi à un déferlement de fake news. Quelques milliers de ressortissants subsahariens ont tenté de pénétrer dans la ville de Melilla, située dans le nord du Maroc. Largement relayées par les médias, les images de ces tentatives de passage font le tour du monde. «C'était des affrontements atroces. Nous avions des pierres pour nous battre avec les militaires marocains qui nous ont frappé à coup de bâtons tout en utilisant des balles réelles (…) ils ont confisqué nos papiers, notre argent, nos passeports», a témoigné un Soudanais depuis un centre de rétention à Melilla. Le témoignages de ce jeune qui faisait partie de près de 2 000 migrants originaires d'Afrique subsaharienne qui ont tenté de pénétrer par la force la ville de Melilia feront l'objet d'une enquête aboutie, a appris Barlamane.com. Il est soupçonné d'«injure, de diffamation et dénonciation calomnieuse». Selon nos informations, il sera présenté devant le parquet dès que son identité sera confirmée. Au moins 23 migrants ont péri et 140 policiers ont été blessés, selon les autorités locales marocaines. La police marocaine a annoncé avoir mis en échec dimanche matin un plan visant à prendre d'assaut la clôture métallique entre la province de Tétouan (nord du Maroc) et la ville de Sebta. 59 candidats à l'immigration clandestine ont été interpellés, selon la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN).