Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a affirmé samedi, que l'assaut de milliers de migrants subsahariens contre Melilla survenu la veille, était le résultat des « mafias qui se livrent au trafic des êtres humains ». Les attaques vendredi étaient particulièrement violentes et les groupes de migrants étaient « organisés ». Les milliers de migrants subsahariens ayant tenté de pénétrer de force dan l'enclave de Melilla via la ville de Nador au nord du Maroc sont l'oeuvre des « mafias qui se livrent au trafic des êtres humains », a affirmé le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez en conférence de presse. Le chef de l'exécutif a ajouté par ailleurs qu'il s'agit d'« une attaque contre l'intégrité territoriale » de l'Espagne. Vendredi matin, après une semaine de plusieurs tentatives d'intrusion vers l'enclave de Melilla, toutes avortées par les forces de l'ordre marocaines, près de 2.000 hommes armés et violents ont attaqué les agents venus les déloger. Des bousculades sur leur lieu de cachette, dans les bois de Nador près de Melilla, ont entrainé la mort de plusieurs d'entre eux. Selon le dernier bilan des autorités marocaines, 18 migrants sont morts après avoir étés entrainés dans les émeutes et sont tombés d'un ravin. Plus d'une centaine d'agents de l'ordre marocains ont été blessés dont certains ayant subi des blessures graves, notamment au niveau de la tête. Les agents de la Garde civile espagnole, qui ont été incapables de contrecarrer qu'une poignée de ces migrants sur les milliers que leurs homologues marocains ont dû maitriser pour leur éviter un déluge ont fait part d'un événement d'une « extrême violence » chez les migrants. Ils sont arrivés armés de bâtons, de pierres, de haches, des outils tranchants, même d'une radio pour couper une porte d'accès au Chinatown de Melilla, indiquent-ils à la presse ibérique. « Quand on est abrité derrière un bureau officiel, on ne sent pas le danger, mais le danger existe et ce sont les gardes civils qui mettent leur vie en danger à chaque agression », a indiqué l'Association espagnole des gardes civils (AEGC) qui a fait part de son impuissance et dit ne veut pas être un bouclier humain.