La justice marocaine a décidé de poursuivre une dizaine de migrants pour avoir participé à la tentative de passage en force meurtrière vendredi dans la cité de Melilla. Le ministre espagnol des affaires étrangères est revenu sur cet événement. Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a qualifié de «succès» le sommet de l'OTAN tenu à Madrid et a assuré, au micro de la radio RTVE, que «les objectifs ont été pleinement atteints, tant au niveau de l'Alliance que au niveau espagnol». En outre, il a souligné la bonne organisation de cet événement, assurant qu'«il a résulté de nombreux mois de travail par des dizaines de diplomates, de fonctionnaires et de nos forces armées, qui ont démontré l'engagement de l'Espagne envers l'Alliance». Interrogé sur l'assaut massif de migrants subsahariens à Melilla, M. Albares a soutenu que la «famine est une cause déterminante de ce fléau, ayant généré une tragédie humaine», avant de féliciter «les forces de sécurité espagnoles, ainsi que la gendarmerie marocaine, qui travaillent dans des conditions très difficiles et sous une forte pression». Les autorités marocaines ont affirmé que les nombreux morts ont péri «dans des bousculades et en chutant de la clôture de fer» lors d'«un assaut marqué par l'usage de méthodes très violentes de la part des migrants». Des ambassadeurs africains accrédités au Maroc avaient été reçus par des responsables des ministères des Affaires étrangères et de l'Intérieur à Rabat pour être briefés sur cet événement. Le parquet du tribunal de première instance de la ville marocaine de Nador (nord), limitrophe de Melilla, a inculpé 37 migrants pour «entrée illégale sur le sol marocain», «violence contre agents de la force publique», «attroupement armé» et «refus d'obtempérer». Un deuxième groupe, composé de 28 migrants, sera jugé en outre pour «participation à une bande criminelle en vue d'organiser et faciliter l'immigration clandestine à l'étranger». Algérie, l'impasse Par ailleurs, le ministre a souligné «la suspension des opérations commerciales de la part de l'Algérie», laquelle est «transférée systématiquement à la Commission, chargée de la politique commerciale, qui réclame des explications à l'Etat algérien». Il a pointé le fait que «son gouvernement œuvre actuellement pour le rétablissement de la normalité des relations avec l'Algérie».