Le tribunal de première instance de Nador a décidé, ce mardi, de reporter au lundi 18 juillet prochain le procès de 33 migrants. Ces derniers sont poursuivis pour leur implication présumée dans l'assaut à la clôture séparant Nador de Melilla le 24 juin dernier, durant lequel 23 autres migrants ont péri, rapporte l'agence espagnole EFE. Le juge a reporté la séance après avoir accepté la demande de la défense de disposer d'un délai supplémentaire pour préparer la plaidoirie, ajoute la même source, précisant qu'un avocat de la Direction générale de la sécurité nationale (DGSN) s'est présenté pour représenter les agents marocains blessés lors de la tentative, qui a fait 140 blessés parmi les agents marocains et 76 parmi les migrants. Les migrants inculpés en première instance sont accusés d'avoir «facilité et organisé l'entrée et la sortie clandestines de personnes étrangères au départ et à destination du Maroc, attroupement armé sur la voie publique et outrage à des agents publics», entre autres. Ils font partie d'un groupe total de 65 migrants, la plupart de nationalité soudanaise, qui sont poursuivis. Les autres migrants sont jugés pour des crimes plus graves que ceux du premier groupe et comparaîtront mercredi pour la première fois devant la Cour d'appel de Nador lors d'une première audience, qui pourrait également être reportée, étant donné qu'il est d'usage que les avocats demandent du temps lors de la première audience pour préparer leur défense, rappelle-t-on. Dans le dossier de police, consulté par EFE, certains accusés ont avoué avoir participé à la prise d'otages de certains agents marocains pour les offrir ensuite en échange de la libération de certains de leurs collègues. Certains ont également admis avoir contribué à l'incendie de la forêt pour distraire les autorités et s'échapper. Des sources de la défense ont toutefois indiqué à l'agence que les accusés s'étaient rétractés devant le parquet et avaient nié ces faits.