Les autorités procèdent au déplacement des migrants de la ville de Nador vers d'autres localités du pays plus éloignées des présides espagnoles, depuis les événements du 24 juin à la clôture avec Melilla. 1 300 ressortissants ont jusque-là été transférés vers d'autres villes, notamment Khouribga, Beni Mellal, Fqih Bensaleh, Errachidia et Taroudant, a rapporté l'agence de presse espagnole EFE, qui cite des sources locales. Ces migrants font partie de 1 550 personnes arrêtées à la suite des violences entre les forces de l'ordre et plusieurs centaines de migrants, qui ont tenté de traverser la clôture, vendredi, faisant au moins 23 morts, 74 blessés parmi les ressortissants et 140 parmi les agents marocains. Les ONG estiment à une trentaine le nombre de décès. 65 autres, arrêtés dans les mêmes circonstances, sont poursuivis en détention préventive. En deux groupes séparés, ils comparaitront devant le Tribunal de première instance et la chambre criminelle près la Cour d'appel de Nador. La justice reproche aux concernés l'«organisation et la facilitation d'entrée et de sortie irrégulières d'étrangers depuis et vers le Maroc, dans le cadre d'une bande organisée», «enlèvement et rétention d'un agent des forces publiques» marocaines, «incendie de forêt» sur les hauteurs de Gourougou servant de refuge, «désobéissance» et «rassemblement armé». Les audiences du procès seront suivies par les observateurs du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) et les associations de défense des droits humains.