L'Algérie vient de réagir à la décision, prise le mardi 28 juin, par l'Espagne et le Maroc d'activation du flux inverse du Gazoduc Maghreb-Europe (GME). «Jusqu'à aujourd'hui, le gaz algérien exporté n'a pas été transférée vers un autre pays», assurait dimanche 3 juillet le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar. Dans ses déclarations aux médias algériens, le responsable a affirmé qu'en cas de non respect de la «clause de destination», «la Sonatrach est parfaitement en droit de prendre les mesures nécessaires», soulignant que son groupe «doit donner son accord» au transfert du gaz algérien, et «que le partenaire est tenu de partager les bénéfices». Pour rappel, le 27 avril, le ministre algérien de l'Energie, Mohamed Arkab avait indiqué que «tout acheminement de gaz naturel algérien livré à l'Espagne, dont la destination n'est autre que celle prévue dans les contrats, sera considéré comme un manquement aux engagements contractuels, et par conséquent, pourrait aboutir à la rupture du contrat liant la Sonatrach à ses clients espagnols». Quelques heures après l'annonce de l'activation en flux inverse du GME, l'opérateur et gestionnaire du système gazier en Espagne, Enagás assurait avoir mis en place une «procédure de certification qui garantit le gaz exporté vers le Maroc via le GME n'est pas d'origine algérienne et que l'interconnexion fonctionnera avec les règles techniques de l'Union européenne».