L'Espagne a démenti, mardi, des informations avançant qu'elle vendrait du gaz naturel d'Algérie au Maroc, une situation qui pourrait entraîner la résiliation de son contrat signé avec l'Algérie pour l'importation de cette matière première. Des sources du ministère de la Transition écologique et du défi démographique ont expliqué, à l'agence espagnole EFE, que l'Espagne s'est «limitée à répondre à la demande de soutien exprimée par son partenaire, le Maroc, pour assurer sa sécurité énergétique sur la base des relations commerciales entre les deux pays». Avec cet accord, le Maroc pourra acheter du gaz naturel liquéfié sur les marchés internationaux, le décharger dans une usine de regazéification péninsulaire et utiliser le gazoduc Maghreb-Europe pour l'exporter vers son territoire, mais le gaz vendu ne doit en aucun cas provenir d'Algérie. Les sources d'EFE ont expliqué que l'activation de ce mécanisme, «en toute transparence», a été discutée avec l'Algérie au cours des derniers mois et a été communiquée ce mercredi au gouvernement algérien. Toutefois, l'Algérie a averti l'Espagne que tout détournement du gaz importé par l'Espagne entraînerait le non-respect du contrat liant les deux pays, selon le ministère algérien de l'Energie et des mines dans un communiqué. Le ministre de tutelle, Mohamed Arkab a reconnu avoir été informé par son homologue espagnole, Teresa Ribera, «de la décision de l'Espagne d'autoriser l'exploitation, en flux inverse, du gazoduc Maghreb Europe (GME)». À cet égard, le ministre a rappelé que «les quantités de gaz naturel algérien livrées à l'Espagne, dont la destination est autre que celle prévue dans les contrats, seront considérées comme une violation des engagements contractuels, et donc, pourraient entraîner une rupture du contrat liant Sonatrach à ses clients espagnols».