Photo d'illustration./DR Photo d'illustration./DR Le mouvement 7achak s'est associé à l'Association des jeunes obstétriciens et gynécologues du Maroc (l'AMJOG), ainsi qu'à Ismail Berrada, président de l'association Oum Keltoum, pour lancer une campagne de dépistage dans le quartier casablancais de Sidi Moumen qui durera trois mois. Cette campagne intervient à l'occasion de la journée mondiale de l'hygiène féminine, célébrée le 28 mai. Deux jours par semaine, des gynécologues seront disponibles dans le dispensaire de l'association afin d'ausculter gratuitement les femmes qui le souhaitent. Celles qui seront touchées par des symptômes se verront prescrire des analyses gratuites dans les laboratoires Laboplus, également partenaire de cette opération qui cible et le tabou autour de trois infections sexuellement transmissibles (IST) à savoir le VIH, la syphilis et le trichomonas. Le dépistage des IST est tabou et difficilement réalisable pour les femmes précaires. Pour le mouvement 7achak, les tests sont inabordables. En effet, les tests peuvent valoir entre 950 et 1500 dirhams. «Entre VIH, Hépatite B et C, syphilis, chlamydia et mycoplasme, la démarche de dépistage stigmatise automatiquement», déclare Sarah Benmoussa, co-fondatrice du collectif. Au Maroc, l'incidence des IST reste élevée, avec plus de 450 000 nouveaux cas notifiés chaque année au niveau des établissements de soins de santé primaires (ESSP) et des ONGs partenaires. De plus, à fin 2020, le ministère de la Santé et de la protection sociale a recensé 22 000 personnes (adultes et enfants ) vivent avec le VIH.