Les Associations hispano-équatorienne Rumiñahui et celle des travailleurs immigrés marocains en Espagne (ATIME) se sont félicitées aujourd'hui, de l'abandon par Torrejón de Ardoz (Communauté de Madrid), des mesures visant à refuser le recensement des immigrés sans papiers. Torrejón de Ardoz avait donc emboité le pas à Vic, localité catalane à l'origine du projet. Dans les déclarations rapportées par Europa Press, les responsables des deux associations ont appelé au « bon sens » des institutions pour éviter le triomphe de la xénophobie. Pedro Rollán, maire du Parti populaire de Torrejón de Ardoz, une ville de l'aire métropolitaine de Madrid, a rebroussé chemin face aux pressions du gouvernement central. A Torrejón de Ardoz, la décision avait été motivée par l'augmentation croissante du nombre d'immigrés dit-on. En 7 ans, le pourcentage d'immigrés au sein de sa population totale est passé de 3 à 20%, de quelques 3 200 personnes à plus de 26 000. Le conseil municipal a même signalé que la cité a dépassé les 100 000 habitants, à cause de la croissance du nombre d'immigrés. A Vic, située à 65 kilomètres au nord de Barcelone, les mêmes raisons avaient poussé le conseil à décider le 14 janvier, le refus d'inscription sur le registre municipal des clandestins. Près du quart de la population de Vic est composé d'étrangers de 90 nationalités différentes. Pour rappel, cet enregistrement leur donne accès entre autres aux services de santé. De plus, les autorités entendaient transférer à la police, tous les noms de sans-papiers inscrits et non régularisés au bout de trois mois. Quelques jours plus tard, Madrid sortait de sa réserve. Le 20 janvier, le gouvernement espagnol a déclaré la prescription illégale. Et le lendemain, le maire de Vic, Josep Maria Vila d'Abadal, du parti nationaliste catalan Convergence et Union (CiU), annonçait que le conseil municipal se conformerait à l'avis du gouvernement. Toutefois, le conseil ne partage pas la position de Madrid, a-t-il ajouté. Même son de cloche à Torrejón de Ardoz.