La crise entre Alger et Madrid, s'enlise. La réponse du José Manuel Albares aux critiques du président Abdelmadjid Tebboune quant au soutien de Pedro Sanchez au plan marocain d'autonomie au Sahara occidental, a crispé davantage les relations déjà au plus bas. Dans ce contexte, le gouvernement espagnol redoute des mesures de représailles. «Les Algériens préparent quelque chose ; et ils le préparent avec soin», indiquent des sources au ministère des Affaires étrangères, dans des déclarations à un média ibérique. «Ils n'ont pas encore dit exactement de combien ils vont augmenter le prix du gaz pour nous. Bien sûr, ils agiront avec prudence, car compliquer l'approvisionnement en gaz de l'Espagne est quelque chose qui leur nuira également», observent-elles. Pour rappel, le PDG de Sonatrach Toufik Hakkar avait déclaré que «l'Algérie a décidé de maintenir, pour l'ensemble de ses clients, des prix contractuels relativement corrects. Cependant, il n'est pas exclu de procéder à un recalcul des prix avec notre client espagnol». L'immigration irrégulière est aussi une carte entre les mains du pouvoir algérien. «Les migrants n'entrent pas seulement par Cadix et les Iles Canaries. Ils arrivent également le long de la côte Est de l'Andalousie. Maintenant, les Marocains, contents de tout ce qu'ils ont gagné, resteront encore un peu plus vigilants pendant un certain temps, mais d'autres embarcations arriveront à Almeria... depuis l'Algérie», affirment sous couvert d'anonymat les mêmes sources.