Aux Iles Canaries, les formations politiques préoccupées par la réactivation des prospections marocaines des hydrocarbures à Tarfaya tentent d'unir leurs forces. Les partis Coalition canarienne, Nouvelle canarie et le Rassemblement socialiste Gomera exigent désormais la comparution du ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albars, devant la Chambre basse et le Sénat afin qu'il explique les «conséquences du pacte conclu entre le Maroc et l'Espagne sur l'archipel». Le Parti Populaire porte aussi la même revendication. Son sénateur Asier Antona a enregistré, jeudi, la demande de la comparution du chef de la diplomatie devant la Chambre haute du Parlement espagnol. Le même jour, le chef de la section du PP aux Iles Canaries a reproché à l'exécutif de Pedro Sanchez de ne pas avoir pris en considération l'impact sur l'archipel de son changement de cap politique «inattendu et incompréhensible» sur la question du Sahara occidental. «Sanchez, unilatéralement et sans consulter l'exécutif d'Ángel Víctor Torres (président des Iles Canaries, ndlr), qu'il ignore une fois de plus, a modifié la position traditionnelle de l'Espagne sur des questions sensibles avec le Maroc, ce qui a des conséquences importantes», a-t-il déploré. José Manuel Albares a affirmé, le vendredi 22 avril depuis Rome, que les prospections des hydrocarbures à Tarfaya se situent dans les eaux territoriales marocaines. Il a promis que son gouvernement «veillera à ce qu'elles n'aient pas d'impact environnemental sur les Iles Canaries».