C'est depuis Rome que le ministre espagnol des Affaires étrangères a commenté les prospections marocaines des hydrocarbures à Tarfaya. José Manuel Albares a affirmé que les opérations de forages se situent dans les eaux territoriales marocaines, promettant que son gouvernement «veillera à ce qu'elles n'aient pas d'impact environnemental sur les Iles Canaries», rapporte ce vendredi l'agence Europa Press. Le chef de la diplomatie a souligné, dans des déclarations à la presse, qu'il a abordé ce sujet avec son homologue italien, Luigi di Maio, d'autant que la compagnie italienne ENI prend part à ces opérations. Aussi, il a défendu la nécessité de maintenir un dialogue tant avec les autorités italiennes que marocaines. Le ministre espagnol a tenu, par ailleurs, à rassurer les voix dans l'archipel qui s'alarment de voir le royaume réactivé un projet en rade depuis 2017. «En tant que ministre des Affaires étrangères, je veillerai toujours sur leurs intérêts et tout ce qui pourrait les affecter afin de les prémunir de tout impact négatif», a-t-il précisé. Albares a reconnu qu'il ignore la date du lancement des prospections autorisées par le Maroc à Tarfaya. Hier, des «sources diplomatiques» ibériques ont souligné que l'exécutif que préside Pedro Sanchez «suit de près toute activité susceptible d'affecter les intérêts de l'Espagne dans les eaux sous sa souveraineté ou sa juridiction». Et d'ajouter que «le gouvernement reste ferme dans la défense des intérêts de l'Espagne et fidèle aux positions qu'il maintient par rapport aux espaces maritimes conformément au droit international».