Le Congrès des députés, à l'exception du Parti populaire, a exhorté hier le gouvernement espagnol à «ouvrir urgemment des voies diplomatiques», tant sur le front bilatéral qu'à travers l'Union européenne, pour «enjoindre le Maroc à renoncer» à son intérêt de promouvoir des prospections pétrolières dans les eaux à proximité des îles Canaries, rapporte l'agence Europa Press. En plénière a été approuvée une motion présentée par le groupe parlementaire Unidos Podemos - En Comú Podem-En Marea (GPPOD – gauche), où les députés expriment leur opposition aux explorations pétrolières récemment autorisées par le Maroc à la compagnie italienne ENI, dans le bassin de Tarfaya, en face des îles Lanzarote et Fuerteventura. Là même où, en 2014, la société espagnole Repsol avait réalisé des forages. La motion se réfère à la position du gouvernement sur cette autorisation, impliquant des prospections pétrolières qui «mettront en danger» les îles Canaries, a défendu la députée de Podemos María del Carmen Pita, citée par l'agence Efe. Celle-ci déplore que «personne au sein du gouvernement ne se soit adressé à l'exécutif marocain pour faire part du rejet de ces forages, qui mettent en danger l'environnement et la principale activité économique des Canaries, le tourisme». María del Carmen Pita a accusé le gouvernement espagnol de ne pas «concevoir le bien-être des Canariens comme une problématique étatique». Elle a rappelé que les eaux espagnoles situées face aux futures explorations pétrolières étaient susceptibles d'être déclarées sanctuaire mondial des cétacés. Un rappel largement soutenu par les autres députés de l'opposition.