Le président des Iles Canaries s'invite au débat sur les prospections marocaines des hydrocarbures à Tarfaya, soufflant le chaud et le froid. Angel Víctor Torres assure que les opérations de forages se situent «dans les eaux marocaines et non pas dans les eaux sahraouies ou les eaux canariennes. Ces prospections relèvent de la compétence du Maroc», a-t-il précisé ce mercredi 20 avril, dans des déclarations à la presse. Le socialiste a appelé au «respect de la légalité internationale et de la sécurité environnementale». Il s'est félicité que la nouvelle étape dans les relations entre le Maroc et l'Espagne est à même de fournir à son exécutif «toutes les informations et de clarifier toute circonstance nécessaire» sur ce sujet. Le chef du gouvernement a, ensuite, mis sourdine son message rassurant pour puiser dans le lexique qu'il avait déjà utilisé en décembre 2019 contre le royaume, agitant son «rejet de toute prospection pétrolière dans les eaux canariennes». Une manœuvre destinée à ne pas laisser le terrain de la contestation dans l'archipel contre les opérations de forages décidées par le Maroc, aux partis de la droite et de la gauche. Le parti Nouvelle Canaries (de gauche) a déjà placé très haut la barre de la protestation, estimant que la réactivation des prospections s'inscrit dans la ligne de «l'escalade des décisions unilatérales prises par Rabat, contraires au droit international et à la récente capitulation de Sanchez au chantage du Royaume du Maroc, exprimé par le soutien au plan d'autonomie du Sahara occidental». La section Podemos, membre de la coalition gouvernementale qui dirige l'archipel, s'oppose à «toutes les prospections à proximité des Iles Canaries, qu'elles soient autorisées par l'Espagne ou le Maroc».