Face au risque d'une attaque russe en Ukraine, les marchés, et plus lus particulièrement celui des céréales, sont impactés. Blé, maïs, tournesol… Ces derniers jours, les prix des céréales ont été soumis à une très forte volatilité parfois en l'espace de quelques heures. En ce qui concerne le blé, il faut savoir que la Russie fournit une grande partie des pays importateurs du nord de l'Afrique dont le Maroc. Cependant, l'Ukraine, qui est un gros pays exportateur et qui alimente le Maroc (3ème pays importateur de blé ukrainien), vient de suspendre ses exportations de blé. Pour rappel, le Maroc est 3ème consommateur africain de blé avec plus de 10 millions de tonnes de la céréale par an. Ses principaux fournisseurs en blé resteront la France, l'Ukraine et la Russie. Les craintes légitimes des perturbations liées à la crise sur l'approvisionnement en céréales de l'Afrique du Nord coïncident avec les graves sécheresses dans la plupart des pays d'Afrique du Nord, comme le Maroc, qui devrait accroître les importations céréales en 2022. D'autres pays exportateurs tels que la France ou les Etats-Unis pourraient prendre le relai de l'Ukraine et de la Russie si les flux logistiques s'arrêtent.