La Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) a publié son rapport annuel pour l'année 2020, qui revient sur les activités de l'institution de régulation et de réglementation et son suivi de l'évolution du paysage audiovisuel national pendant la crise du Covid-19. En matière de régulation du paysage audiovisuel national, le rapport fait savoir que le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle (CSCA) a été destinataire de 77 plaintes au cours de l'année 2020, contre 53 en 2019. Après traitement des auto-saisines et des plaintes reçues des tiers, 79 décisions ont été prises (contre 66 en 2019). Concernant la régulation des contenus audiovisuels pendant la pandémie de Covid-19, le rapport a mis en exergue une agilité et une adaptation programmatique exceptionnelle, en ce sens que 50% de la grille de référence quotidienne de l'ensemble des services radiophoniques et télévisuels ont été consacrés à des contenus en rapport avec la Covid-19. Plus de 846 heures ont été consacrées aux interventions des personnalités publiques par les 19 médias audiovisuels concernés par le suivi du pluralisme. 39% de ce volume horaire global, consacré à la prise de parole de différentes catégories d'acteurs publics, ont été alloués aux acteurs politiques, 30% aux acteurs associatifs, 23% aux acteurs professionnels et 8% aux acteurs syndicaux. Par ailleurs, le CSCA a émis un certain nombre d'observations critiques concernant le traitement médiatique réservé par les différents opérateurs à la crise pandémique, notamment une faible représentation des acteurs politiques (21%), syndicaux (3%), professionnels (13%) et associatifs (9%) parmi les personnalités publiques intervenues sur les ondes des radios et les antennes des télévisions, face à une prédominance de la prise de parole de l'Administration (27%) et des milieux de l'expertise médicale et scientifique (27%). Or, un traitement médiatique pertinent d'une crise sanitaire, comme celle de la Covid-19 qui a eu des effets sociaux, économiques et politiques majeurs, devait forcément donner la parole aux grandes catégories des acteurs publics, faut-il savoir.