Abdellatif Hammouchi préside la délégation du Maroc à la 92e session de l'Assemblée générale d'Interpol à Glasgow    Le Royaume s'emploie avec succès à consacrer l'évidence d'une réalité tangible et d'une vérité irrévocable    Séisme d'Al-Haouz : 63.766 familles bénéficiaires de l'aide financière mensuelle jusqu'au 25 octobre dernier (M. Baitas)    Aménagement du territoire et justice spatiale au Maroc    Une nouvelle ère pour l'Afrique    Salmane Belayachi reconduit à la tête du CRI Casablanca-Settat    L'Iran à l'heure de la contestation féminine    Anniversaire de la Marche Verte Le PPS exprime sa haute appréciation pour les contenus forts du discours Royal    Le PSG et Hakimi s'inclinent devant l'Atlético    Au musée des Légendes à Madrid, Yassine Bounou dans la cour des grands    Des shows de drones illuminent la place Al-Mechouar à Laâyoune    Des festivités empreintes de liesse    Présidentielle américaine : une élection à 15 Md$    La CNOPS et la CNSS fusionnent officiellement, les syndicats dubitatifs    Arena lance une nouvelle marque et un investissement de 5 MMDH pour 2025-2030    Diaz et Masina de retour, l'heure de Ziyech a-t-elle sonné ?    Davies et Trent Arnold dans le viseur, ça se complique pour Hakimi !    British pedophile dies in Moroccan Prison    EU seeks migration pact with Morocco after CJEU rulings    Morocco elected vice president of Interpol for Africa    Lancement de la campagne nationale de prévention contre la grippe et les infections respiratoires aigües 2024-2025    Maroc : approbation des chiffres officiels de la population marocaine    Le Conseil de gouvernement approuve des propositions de nomination à des fonctions supérieures    Réélection de Trump : les partenariats marocains à l'épreuve de la guerre économique sino-américaine    FIFM 2024 : Luca Guadagnino remplace Thomas Vinterberg à la tête du jury    A vélo, Khalid Aboubi met en lumière l'Histoire des rues de Marrakech    FIBA Afro Basket 2025 : La FIBA offre une seconde chance au Maroc, déjà éliminé !    LDC. J4 (fin): Le PSG provisoirement éliminé !    Liga: le match Valence-Espanyol Barcelone reporté en raison des inondations    Casablanca : Exposition photographique célébrant la Marche Verte    Sahara : L'Algérie impose des sanctions économiques à la France    Le groupe AFD va désormais investir au Sahara marocain    Présidentielle américaine: Kamala Harris concède la défaite face à Trump    BANK OF AFRICA inaugure sa première succursale à Casablanca Finance City    Incendie sur l'avenue des FAR à Casablanca : un étage d'un immeuble ravagé par les flammes [Vidéo]    Vidéo. Akdital ouvre la Clinique internationale de Dakhla    Premier Atelier Régional de Soins Palliatifs Pédiatriques : Un Rendez-vous Inédit à Rabat    Cours des devises du jeudi 7 novembre 2024    Le Maroc optimise sa fiscalité pour attirer des capitaux et la FIFA    Le mastodonte financier AFD va désormais investir au Sahara, affirme son DG    Anniversaire de Hakimi: Respect...Ssi Achraf !    21e Festival international du film de Marrakech : 70 films de 32 pays en compétition    Emirats arabes unis : Le Maroc, invité d'honneur au Salon international du livre de Sharjah    Donald Trump remercie les Américains de l'avoir élu 47e président des Etats-Unis    Présidentielle américaine: Trump promet un «âge d'or» pour son pays    Présidentielle américaine : SM le Roi adresse un message de félicitations à Donald Trump    IFM : Les Rendez-vous de la Philosophie célèbrent 10 ans d'existence    Nador à l'heure de son 13è Festival international de cinéma et mémoire commune    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La question palestinienne au centre des tiraillements entre le Maroc et l'Algérie
Publié dans Yabiladi le 07 - 12 - 2021

A la faveur des réactions des factions palestiniennes contre l'accord militaire entre le Maroc et Israël, l'Algérie tente un retour sur la question palestinienne. Un terrain où Rabat et Alger s'affrontent depuis des années.
La question palestinienne est un enjeu d'influence entre le Maroc et l'Algérie depuis de nombreuses années, et jusqu'à aujourd'hui. En témoigne, la promesse d'un soutien financier de 100 millions de dollars à l'Autorité palestinienne faite, hier, par le président Abdelmadjid Tebboune, ainsi que son projet de réunir les factions palestiniennes à Alger dans le cadre d'un «congrès de réconciliation». Une lutte maghrebine qui a commencé il y a pres d'un demi-siècle.
En effet, c'est au sommet arabe de Rabat, en octobre 1974, que les chefs d'Etats arabes ont reconnu, grâce au concours du roi Hassan II, l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP), comme représentant légitime du peuple palestinien. A l'issue de ce conclave, le gouvernement marocain a même imposé une taxe sur les billets de cinéma et les cigarettes pour assurer le financement de l'OLP.
Depuis, les liens personnels entre Hassan II et Yasser Arafat se sont raffermis. Le Palestinien commence alors à mettre en sourdine l'option révolutionnaire au profit d'une solution politique avec Israël. Cette entente avec le défunt roi n'était pas pour autant un long fleuve tranquille, quelques brouilles publiques viendront ponctuer les relations. L'une d'elles remonte à 1986, lorsque le chef de l'OLP rallie le camp des dirigeants de la région (le colonel Kadhafi et le président syrien Hafez El Assad) ayant condamné la visite au Maroc effectuée par le Premier ministre israélien Shimon Perez, en juillet 1986.
La création de l'Etat de Palestine est proclamée à Alger
Après le départ, en 1982, de l'OLP de Beyrouth vers Tunis, l'Algérie a commencé à accueillir des sessions du conseil national de l'organisation palestinienne. En novembre 1988, c'est depuis Alger que Yasser Arafat proclame la création de l'Etat de la Palestine. Un événement majeur dans l'histoire de l'OLP.
Néanmoins cette proximité avec l'Algérie a causé la plus grave rupture des relations entre le groupe d'Arafat et le royaume. Au conseil national de l'OLP en 1987, l'Algérie a réussi à imposer la présence du Polisario, parmi les mouvements de libération invités à la grande messe des révolutionnaires.
Pire, Mohamed Abdelaziz a pris la parole devant les participants, fustigeant «l'occupation par le Maroc du Sahara occidental», et n'hésitant pas à la comparer «à la colonisation israélienne de la Palestine». Yasser Arafat écoutait impuissant le discours de cet hôte encombrant. Pourtant, quelques jours auparavant, il avait promis à une délégation marocaine conduite par Ahmed Bensouda, le conseiller de Hassan II, et une vieille connaissance d'Arafat, que le chef du Polisario ne sera pas sur la liste des conviés au conseil national.
Colère immédiate du monarque qui prononce un discours radical, le 21 avril 1987. «A partir d'aujourd'hui, tous nos représentants, officiels et non officiels, ont reçu l'ordre ne plus assister à des réunions où des Palestiniens parleront au nom de la Palestine», avait ordonné Hassan II.
Avec Mohammed VI, priorité à l'humanitaire
Sous le règne de Mohammed VI, le Maroc a opéré une remise en question de son soutien aux Palestiniens, préférant agir sur le terrain humanitaire au profit de citoyens palestiniens et non plus au service des intérêts des responsables des entités politiques. C'est dans le cadre de cette nouvelle stratégie que s'inscrit, notamment, le déploiement d'hôpitaux de campagne militaire à Gaza en 2012, 2018, 2020, et le financement d'un hôpital spécialisé à Gaza inauguré en août 2021. Le royaume a également financé la construction de la faculté Hassan II à Gaza. L'Agence Bayt Mal Al-Qods Asharif, créée en 1998, est le bras humanitaire du Maroc pour déployer ses actions au profit des habitants de la Ville sainte.
En revanche l'ouverture de Rabat sur les factions palestiniennes est restée timide à l'exception d'une initiative, en 2012, menée par Ilyas El Omari, alors l'homme fort du PAM, pour réunir des représentants du Fatah et du Hamas au Maroc. Une entreprise qui s'est révélée non-concluante.
Par ailleurs et à la faveur de la présidence du PJD du gouvernement, le Maroc avait accueilli, en décembre 2017, l'ancien chef du bureau politique du Hamas, Khalid Mechaal. Son successeur Ismail Haniyeh a été traité avec égards lors sa visite au royaume en juin dernier. Un déplacement effectué seulement sept mois après la reprise des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël.
Justement c'est sur ce rapprochement Maroc-Israël que la «nouvelle Algérie» du tandem Chengriha-Tebboune parie pour rallier des Palestiniens dans sa guerre contre le Maroc. Dans la nouvelle configuration maghrébine, la cause palestinienne a la particularité d'être à la fois un levier régionale mais aussi interne dans chacun des deux pays.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.