Les douze détenus marocains, dont l'un a simulé un malaise pour forcer un atterrissage d'urgence de leur avion à Palma de Majorque, et qui ont pris la fuite, ont été traduits devant la justice ce lundi. Pendant ce temps, la police recherche toujours les douze passagers qui sont en fuite. L'un des détenus, qui a simulé un malaise, a un casier judiciaire et avait été arrêté en Espagne pour délits contre les biens, selon Ultima Hora, cité par OK Diario. Pour le média espagnol, la déclaration des détenus sera essentielle pour déterminer si l'incident a été préparé ou s'il s'agissait d'une action improvisée une fois que l'avion a atterri à Majorque. Les enquêteurs ont découvert qu'une page Facebook comptant plus de 15 000 abonnés au Maroc a publié en juillet un post proposant une action similaire à celle qui a eu lieu, soit simuler une urgence médicale pour forcer un atterrissage, explique-t-on. Le vol qui faisait le trajet entre Casablanca et Istanbul a atterri à Palma en urgence et, alors que le supposé patient était soigné, une vingtaine de passagers en ont profité pour s'échapper. La personne qui aurait souffert du malaise a été emmenée dans un hôpital où il a été constaté qu'elle n'avait aucun problème médical. Elle a ainsi été conduite au poste de police, tandis que son compagnon s'enfuit. La déléguée du gouvernement aux Îles Baléares, Aina Calvo a expliqué, après avoir rencontré les responsables des aéroports, la police et la garde civile qu'il n'y avait aucun argument pour soutenir aucune des hypothèses, ni celle de l'évasion prévue ni celle d'une action improvisée après l'atterrissage. Cependant, la police soupçonne qu'il s'agissait d'une action préméditée en raison de la manière dont les événements se sont produits et en raison de l'existence de ladite page Facebook. Les détenus peuvent faire face à un crime contre la sécurité aérienne, car ils ont envahi les pistes avec la menace de provoquer un accident dans certains des avions qui atterrissaient ou décollaient à ce moment-là.