L'Algérie a exprimé, ce dimanche son «profond regret» à propos de la récente résolution du Conseil de sécurité sur la question du Sahara occidental, pointant une décision qui manque «cruellement de responsabilité». Dans un communiqué de son ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale établie à l'étranger, Alger a dénoncé «l'approche fondamentalement déséquilibrée consacrée par ce texte qui manque cruellement de responsabilité et de lucidité du fait du forcing malencontreux de certains membres influents dudit Conseil». «L'Algérie, qui exprime sa pleine compréhension des constats et conclusions de la partie sahraouie, ne soutiendra pas cette résolution partiale qui a pour effet de conforter les prétentions exorbitantes de l'Etat occupant dont elle encourage l'intransigeance et les manœuvres visant à entraver et à pervertir le processus de décolonisation du Sahara occidental», ajoute la diplomatie algérienne. S'adressant au nouvel envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, le voisin de l'Est dit attendre qu'il «inscrive strictement son mandat dans la mise en œuvre de la Résolution 690 (1991) portant le Plan de Règlement accepté par les deux parties au conflit, le Royaume du Maroc et le Front Polisario, et adopté unanimement par le Conseil de Sécurité». Faisant fi du vote presque unanime du Conseil de sécurité de l'ONU (seulement 2 abstentions), l'Algérie appelle la communauté internationale à «ne ménager aucun effort pour amener les deux parties à engager des pourparlers directs et francs, sans aucune condition préalable», évoquant la décision du Conseil de Paix et de Sécurité de l'UA adoptée en mars 2021. «Toute démarche qui ignore le droit à l'autodétermination et à l'indépendance du peuple sahraoui sera contre-productive, injuste, dangereuse, et ne fera qu'ajouter un surcroît de tension et d'instabilité dans la région», met-elle en garde après avoir soutenu le Polisario dans son offensive armée malgré l'accord de cessez-le-feu de 1991.