L'Algérie a enfin réagi à la résolution 2602 du Conseil de sécurité a voté, vendredi, à la majorité, qui proroge pour une année le mandat de la MINURSO, tout en consacrant la prééminence de l'initiative marocaine d'autonomie. Sans surprises, le régime algérien a choisi la voie de l'escalade, au lieu d'opter pour une solution réaliste, pratique et basée sur le compromis sur l'affaire du Sahara. Après un temps d'attente, la diplomatie du régime algérien a publié un communiqué, rejetant la résolution votée par le Conseil de Sécurité. «L'Algérie, qui exprime sa pleine compréhension des constats et conclusions de la partie sahraouie, ne soutiendra pas cette résolution», indique Alger qui qualifie la décision de «partiale».
A court d'arguments, l'Algérie a repris les mêmes éléments de langage avançant que «suite à l'adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies de la Résolution 2602 (2021) portant renouvellement du mandat de la Minurso, l'Algérie exprime son profond regret quant à l'approche fondamentalement déséquilibrée consacrée par ce texte qui manque cruellement de responsabilité et de lucidité du fait du forcing malencontreux de certains des membres influents dudit Conseil».
La décision d'Alger va à l'encontre des recommandations du Conseil de Sécurité qui affirment que l'objectif final du processus politique est de parvenir à une solution politique, réaliste, pragmatique, durable, mutuellement acceptable et basée sur le compromis. Une solution qui passe par la tenue des tables-rondes, avec la participation de toutes les parties, y compris l'Algérie, qui refuse catégoriquement d' y prendre part.