La France et les Etats-Unis ont réitéré, vendredi à New York, leurs appuis au plan d'autonomie marocain comme une base "sérieuse et crédible" pour parvenir à une solution politique à la question du Sahara. Suite à l'adoption de la résolution 2602 portant prorogation pour un an du mandat de la MINURSO, le représentant permanent de la France auprès de l'ONU, Nicolas de Rivière a décvlaré devant les membres du Conseil de sécurité que « La France considère le plan d'autonomie marocain de 2007 comme une base sérieuse et crédible pour le règlement du différend autour du Sahara ». Tout en appelant au « respect du cessez-le-feu », la France a souligné le rôle essentiel de la MINURSO pour « limiter le risque d'escalade et pour la stabilité de la région » et a exprimé son plein soutien au nouvel Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara, Staffan de Mistura. « La résolution que nous venons d'adopter permet de réaffirmer le soutien du Conseil au processus politique qui doit être relancé dans le cadre des Nations-Unies. Sa prise de fonction, le 1er novembre, doit permettre de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable conformément aux résolutions de ce Conseil », a soutenu le représentant français.
Par ailleurs, et dans le même contexte, le représentant des Etats-Unis au Conseil de la sécurité a affirmé que son pays « continueras à considérer le plan d'autonomie du Maroc comme sérieux, crédible et réaliste », pour satisfaire les aspirations des populations de la région à un avenir pacifique et prospère. « En soutien à l'Envoyé personnel, les Etats-Unis continueront à mener des consultations privées sur la meilleure façon de parvenir à une solution réaliste, pragmatique, durable et mutuellement acceptable du différend, fondée sur le compromis », a souligné l'ambassadeur Richard Mills, représentant permanent adjoint américain. En ce sens, le diplomate américain a relevé que la nomination de M. Staffan de Mistura comme Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara « offre une occasion, qui n'a que trop tardé, de revitaliser le processus politique mené par les Nations unies et de permettre aux parties de franchir un cap sur la voie d'une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, conformément aux résolutions pertinentes des Nations unies ». Il est à rappeler que le Conseil de sécurité de l'ONU a prorogé pour une année, soit jusqu'au 31 octobre 2022, le mandat de la MINURSO, tout en consacrant, une fois de plus, la prééminence de l'initiative marocaine d'autonomie pour résoudre le conflit artificiel autour du Sahara marocain.