région Hauts-de-France vient d'essuyer un nouveau revers, cette fois du Conseil d'Etat , dans le bras de fer qui l'oppose au lycée privé musulman Averroès de Lille (Nord). Ainsi, le Conseil d'Etat vient de rejeter un recours intenté par la région contre une décision du tribunal administratif de Lille, rendue en mars dernier, écrit Marianne. Le verdict obligeait les Hauts-de-France à verser une subvention de près de 300 000 euros à ce lycée privé sous contrat, soupçonné par le président de la région «d'être en partie financé par une ONG du Qatar». Xavier Bertrand, également candidat à l'investiture LR pour la présidentielle, refusait de verser cette somme, due au titre de l'année 2019-2020. Elle correspond à la dotation que la région verse habituellement aux lycées privés sous contrat, rappelle-t-on. Or, «la région est légalement tenue de verser cette contribution, du fait même du statut d'établissement sous un contrat d'association à l'enseignement public du lycée privé dont l'association est le gestionnaire», rappelle le tribunal administratif de Lille, dans sa décision confirmée par le Conseil d'Etat le 12 octobre. Avocat du lycée Averroès, Me Nicolas Nef Naf a expliqué que le recours de la région Hauts-de-France visait à obtenir le remboursement des subventions payées. Il précise en revanche que la dotation pour l'année scolaire 2020-2021 est toujours bloquée. Xavier Bertrand a saisi le ministère de l'Education nationale, qui n'a pas pour le moment dénoncé le contrat d'association qui le lie avec le lycée, ce qui oblige légalement la région à verser la subvention au lycée. L'avocat du lycée Averroès explique espérer une décision définitive d'ici à la fin de l'année. Xavier Bertrand et le lycée Averroès s'opposent depuis la parution d'un livre, «Qatar Papers», écrit par les journalistes Georges Malbrunot et Christian Chesnot. Ceux-ci ont révélé que le lycée aurait reçu des fonds de la part d'une ONG Qatari, ce que confirmerait un rapport de l'Inspection générale de l'Education, du sport et de la recherche (IGESR), rappelle-t-on encore.