L'administration Biden a de nouveau couvert d'éloges les accords d'Abraham. «Nous continuons d'accueillir favorablement la coopération économique entre Israël et tous les pays de la région. Nous espérons que la normalisation pourra être mise à profit en vue de réaliser des progrès sur la question israélo-palestinienne», a souhaité un haut responsable au Département d'Etat, sous couvert d'anonymat, dans des déclarations à l'agence de presse Reuters. Des déclarations qui interviennent quelques heures avant des entretiens séparées, tenus à Washington, entre Antony Blinken et ses homologues israélien, Yaïr Lapid, et émirati, Abdallah ben Zayed Al Nahyane. Cet engagement des Etats-Unis dans l'appui des accords d'Abraham avait déjà été affirmé, fin août, par Joe Biden lors de sa rencontre à la Maison blanche avec le Premier ministre israélien, Naftali Bennet. A cette occasion, le président avait exprimé son «plein appui aux relations fortes et en expansion entre Israël, ses voisins arabes et les Etats musulmans du monde entier». Bennett et Biden avaient «discuté des moyens d'approfondir davantage les relations d'Israël avec Bahreïn, le Maroc, le Soudan et les Emirats arabes unis, avec l'objectif d'identifier de nouvelles opportunités pour étendre de tels partenariats». Pour rappel, au début de son mandat, l'administration Biden avait manifesté une certaine frilosité à l'égard des accords d'Abraham. Antony Blinken avait précisé, le 19 janvier lors de son passage devant la Commission des Affaires étrangères au Sénat, pour approbation de sa nomination à la tête de la diplomatie américaine, qu'il envisage d'«examiner attentivement les engagements qui ont pu être pris dans le contexte de la normalisation des relations» entre des pays arabes avec Israël.