La CDG du Maroc et la SVIJ de Jordanie entérinent un pacte de coopération technique et institutionnelle    En Afrique du Sud, une juge marocaine élue présidente de l'AIFJ    Akhannouch exhorte les parlementaires RNI à monter au front pour contrer le « buzz politique »    Des hackers marocains publient 34 Go de données sensibles du ministère algérien de l'Industrie pharmaceutique    RH awards 2025. Omar Layachi : "Le label Next gen employer agit comme un miroir bienveillant pour les entreprises"    Accident d'un avion de la compagnie Air Océan à Fès : ouverture d'une enquête technique    La future station de dessalement de Tarfaya déclarée d'utilité publique    Dissimulation fiscale à grande échelle : les professions libérales dans le viseur après la fuite explosive à la CNSS    Hackers marroquíes publican 34 GB de datos sensibles del Ministerio argelino de Industria Farmacéutica    Retour des pluies, voici les hauteurs enregistrées lors des dernières 24 heures    Festival du livre de Paris : Invité pour la 2e fois, le Maroc est « fier et très honoré »    Diaspo #384 : Sossam, parcours magique de l'autodidacte d'Inezgane    Taliouine Chinese Mining Company, nouvelle entité sino-marocaine pour l'extraction stratégique dans le Haut-Souss    Marsa Maroc pourvoit Casablanca d'une nouvelle structure logistique dotée de 300 000 dirhams    Rdv de L'Opinion : Décryptage des enjeux de la reprise parlementaire avec Allal Amraoui    Politiques sociales : Le Maroc plaide à Kampala pour une implication de l'Afrique    L'armée algérienne finalement absente de l'African Lion 2025    Maroc : Crash d'un avion près de l'aéroport Fès-Saïss    Congrès américain : le Polisario risque d'être classé comme organisation terroriste    Hack de la CNSS: Ce que dit la loi sur l'usage des données personnes fuitées    Le Chœur philarmonique du Maroc rend hommage aux King's Singers    Le caftan marocain déposé à l'UNESCO    Crash d'un avion près de l'Aéroport de Fès : 4 blessés et des dégâts matériels importants    Bourse de Casablanca : la sérénité est de retour pour 90 jours !    CAN U17 : Ziyad Baha veut conserver le trophée    La Fairmont Morocco Golf Cup fait à Taghazout pour sa 5ème édition    Bourse de Casablanca : clôture en territoire négatif    Tarifs douaniers américains : La guerre commerciale pourrait réduire de 0,7 % la croissance mondiale    Algérie: Le meurtre de deux Sahraouis soulève un vent de révolte contre le polisario    Liaison fixe du Détroit de Gibraltar: Le Maroc et l'Espagne renforcent leur partenariat en matière de numérisation et d'ingénierie    Un sénateur américain envisage de présenter un projet de loi classant le « Polisario » comme organisation terroriste    Casablanca: interpellation d'un ressortissant français d'origine algérienne faisant l'objet d'un mandat d'arrêt international    Fortes pluies parfois orageuses, rafales de vent localement fortes avec chasse-poussières, de vendredi à dimanche, dans plusieurs provinces du Royaume (Bulletin d'alerte)    Le président Macron visite le pavillon du Maroc, invité d'honneur du Festival du livre de Paris    Mehdi Bensaid inaugure le Pavillon du Maroc, invité d'honneur du Festival du Livre de Paris 2025    L'Amérique du Sud soumet une candidature officielle pour un Mondial 2030 à 64 équipes    France : «Morocco's sovereignty over Western Sahara no longer up for discussion»    La Chine répond à l'escalade commerciale de Washington par un Livre blanc : un appel au dialogue et au multilatéralisme plutôt qu'à l'affrontement    Maroc Telecom et Zoho s'allient pour accélérer la transformation digitale des entreprises au Maroc    Talbi Alami appelle à une mobilisation active pour un Maroc fort et unifié    CAN U17 : Sénégal ou Côte d'Ivoire, lequel affrontera le Maroc en demi-finale ?    Botola D1/ J26 : Programme de ce vendredi    CAN U17 (Quarts de finale): Le Maroc bat l'Afrique du Sud et va en demi-finale    Basket African League : Le Fath s'incline face aux Rivers    Festival du Livre de Paris : Le choix du Maroc comme invité d'honneur s'inscrit dans la dynamique du partenariat bilatéral d'exception    Le Bénin crée le « Cotonou Comedy Festival »    Premier League : Mohamed Salah prolonge avec Liverpool au-delà de 2025    Festival du livre de Paris. La Kabylie expose en force    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Liberté sur le net : L'affaire Pegasus pèse sur le classement du Maroc par Freedom House
Publié dans Yabiladi le 24 - 09 - 2021

Bien qu'il améliore son score d'un point, le Maroc recule de deux places dans le classement de Freedom House pour la liberté sur le net. Dans celui-ci, l'ONG pointe le «recours à des outils de surveillance sophistiqués» par le Maroc pour surveiller des militants et des journalistes.
Le Maroc est toujours un pays «partiellement libre» en matière de liberté sur le net, indique cette semaine l'organisation Freedom House dans un nouveau rapport intitulée «Liberté sur le Net 2020. Volonté mondiale de contrôler les grandes technologies». L'étude de l'ONG traque les améliorations et les déclins des conditions de liberté sur Internet chaque année dans 70 pays. Le rapport se base sur les «violences des droits d'utilisateurs», les «limitations de contenus» ainsi que les «obstacles à l'accès» aux informations recensées dans ces pays.
Pour le cas du Maroc, le royaume recule de deux rangs, se plaçant à la 36e place mondiale en termes de liberté sur le net, avec un total de 53 points sur 100, soit un point de plus que l'année dernière. Le rapport évoque, pour les types de contrôles Internet au Maroc, «les commentateurs pro-gouvernementaux manipulant les discussions en ligne», «des blogueurs ou utilisateurs arrêté, emprisonné ou en détention prolongée pour contenu politique ou social» ou encore des «attaques techniques contre des critiques du gouvernement ou des organisations de défense des droits humains».
Du «harcèlement» et de «l'intimidation» sur le net
Le royaume récolte aussi 16 points sur 40 pour ce qui est des violences des droits d'utilisateurs. «La Constitution marocaine contient des dispositions destinées à protéger la liberté d'expression, mais ces principes ne sont pas défendus par la justice. De plus, les contradictions entre le code de la presse et le code pénal laissent des failles ouvertes que les autorités ont exploitées pour arrêter et emprisonner des militants et des journalistes», explique le rapport.
Celui-ci rappelle aussi que «les utilisateurs marocains peuvent être sanctionnés pour leurs activités en ligne en vertu du code pénal, de la loi antiterroriste et du code de la presse». L'occasion de citer les cas du YouTuber Chafik Omerani alias «3robi F Merican» et sept utilisateurs de médias sociaux condamnés pour des infractions liées à la liberté d'expression.
Le rapport s'attarde aussi sur l'affaire Pegasus, évoquant des «outils de surveillance sophistiqués déployés au Maroc», ayant ciblé notamment, toujours selon Freedom House, le journaliste Omar Radi, l'historien et militant Maati Monjib et l'avocat des droits humains Abdessadak El Bouchattaoui.
«Si aucun incident de violence physique contre des utilisateurs pour leurs activités en ligne n'a été signalé au cours de la période de couverture, le harcèlement et l'intimidation extrajudiciaire restent une préoccupation majeure dans le pays.»
Freedom House
Quant aux obstacles à l'accès à l'information, le Maroc obtient un score de 15 points sur 25, en raison du fait que «plus de personnes ont accès à Internet au Maroc, selon certaines sources de mesure, bien que des obstacles subsistent dans certaines régions du pays.», explique le rapport. Le changement de score s'explique aussi par l'augmentation des vitesses de téléchargement et le fait que «le gouvernement ait entrepris plusieurs programmes au fil des ans pour améliorer le secteur des technologies de l'information et de la communication (TIC) du pays».
Espionnage : Le Maroc dans l'affaire Pegasus
Le rapport ajoute que «l'utilisation d'Internet reste relativement abordable, malgré le fait que la couverture du réseau soit très inégale entre les zones urbaines et rurales». «Les autorités n'ont imposé aucune restriction à la connectivité au cours de l'année écoulée. Cependant, la centralisation de la dorsale Internet du Maroc facilite le contrôle potentiel des contenus et la surveillance», regrettent ses rédacteurs.
Un contrôle du paysage médiatique et une «liberté sur le net fragile»
Le Maroc récolte également un score de 22 points sur 35 pour les limitations de contenus. Dans ce sens, le rapport rappelle que «le gouvernement n'a bloqué ni filtré aucun site Web politique, social ou religieux pendant la période de couverture (du 1er juin 2020 au 31 mai 2021)». Toutefois, Freedom House souligne que «le gouvernement maintient le contrôle sur le paysage de l'information à travers une série de lois restrictives qui peuvent exiger la fermeture des points de vente et la suppression du contenu en ligne». Tout en évoquant «moyens extralégaux plus ponctuels pour supprimer les contenus jugés controversés ou indésirables», son rapport pointe le fait que «bon nombre des principales sources d'information en ligne sont à la fois directement et indirectement liées à des personnalités puissantes liées ou au sein de l'Etat marocain».
En somme, Freedom House considère que «la liberté sur le net au Maroc est restée fragile pendant la période de couverture». «Alors que l'accès à Internet continue d'augmenter dans l'ensemble, le gouvernement maintient des systèmes de surveillance sophistiqués qui, dans certains cas, ont été utilisés pour restreindre la parole en ligne», ajoute-t-on.
«L'espace pour les médias indépendants en ligne a continué de se rétrécir, tandis que la prolifération des médias pro-gouvernementaux et de la propagande parrainée par l'Etat étouffe les voix critiques en ligne.»
Freedom House
Comparé à ses voisins africains, le Maroc arrive à la 9e place, derrière l'Afrique du Sud (14e mondial), le Kenya (20e), le Ghana (24e), la Tunisie (25e), l'Angola (26e), le Malawi (30e), le Nigeria (31e) et la Zambie (32e). Il est aussi 2ème dans la région MENA, derrière la Tunisie et devant le Liban (38e), la Libye (43e), la Jordanie (45e) et l'Iraq (48e).
Dans le monde, la Chine (70e) occupe la dernière place du classement, avec 10 points, précédée par le Vietnam (66e), Cuba, la Syrie, Myanmar et l'Iran. Le Top 5 du classement est occupé, quant à lui, par l'Islande (96 pts), suivie de l'Estonie, du Canada, de Costa Rica et de Taiwan.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.