Le Parti populaire surfe sur l'entrée de 200 Subsahariens à Melilla, le 22 juillet, et la tentative avortée, menée le lendemain, par 150 autres candidats à l'immigration irrégulière. Sa porte-parole à la Commission des Affaires étrangères à la Chambre des représentants, Valentina Martínez Ferro, a appelé le gouvernement de coalition de gauche à une reprise rapide des relations diplomatiques avec le Maroc, un voisin «stratégique» avec lequel il faut aborder des questions clés comme l'immigration ou la collaboration en matière de sécurité. Les problèmes de cette nature «ne peuvent pas attendre jusqu'à septembre», a-t-elle souligné dans des déclarations à l'agence Europa Press. Mme. Martínez Ferro a critiqué le nouveau ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, qui a pris ses fonctions le 12 juillet. A part qualifier le Maroc de pays «grand voisin et ami, il n'a rien entrepris pour réparer cette relation», a-t-elle déploré. «Si l'ami Maroc est fondamental, nous espérions qu'il (Albares) se mettrait au travail dès la première semaine. Mais il n'a rien fait». Et de reprocher au chef de la diplomatie de «partir en vacances» en août alors qu'il y a des problèmes brûlants à résoudre, ajoute la même source. Valentina Martínez Ferro a réitéré son appel à la comparution d'Albares devant la Chambre des représentants «dans les plus brefs délais» afin d'expliquer aux députés comment il entend gérer «le dossier marocain» et faire face à «une crise toujours ouverte». Cette volonté d'une normalisation rapide des relations avec le Maroc est loin d'être une exclusivité du PP. Le 1er juillet, les députés du PSOE et du Parti populaire ont unis leurs voix pour adopter une proposition de loi non contraignante allant dans le même sens. Elle avait recueilli 26 voix pour et 6 contre, à la Commission des Affaires étrangères à la Chambre des représentants. Les représentants de la coalition Unidas-Podemos avaient mis de côté provisoirement leur hostilité vis à vis du royaume et approuvé l'initiative.