En Espagne, la très fragile majorité parlementaire a fait bloc autour de son chef. Le PSOE et Unidas-Podemos ainsi que les autres formations indépendantistes et régionalistes, ont rejeté la demande des députés du Parti populaire, sollicitant la comparution, pour la semaine prochaine, de Pedro Sánchez devant la plénière de la Chambre des représentants pour expliquer sa gestion de la crise diplomatique avec le Maroc et l'opacité ayant entouré l'accueil de Brahim Ghali dans un hôpital de Logroño. Ce rejet a provoqué l'ire de la formation de Pablo Casado. La porte-parole du groupe des députés du PP, Cuca Gamarra, a souligné que le chef de l'exécutif devait apporter des éclaircissements aux représentants du peuple, d'autant que «le Maroc a démenti» la version officielle de Madrid et a insisté que la crise est liée à la position du gouvernement espagnol sur le Sahara, rapporte ES Diario. «La crise (avec le Maroc) est toujours là, elle s'aggrave et nécessite une réponse de l'Etat mais le gouvernement s'y oppose», déplore la porte-parole, qui accuse le cabinet Sánchez de «torpiller le pouvoir législatif».