Le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) et le Parti populaire (PP) ont conjointement présenté, mardi, une proposition non législative au sein de la Commission des Affaires étrangères du Congrès espagnol, en lien avec le Maroc. Selon El Diario, le texte demande au gouvernement de Pedro Sanchez de promouvoir et de renforcer les relations avec le Royaume, notamment en matière de sécurité et d'immigration. Le texte a été approuvé, en recueillant 28 voix pour et sept contre, dont celles de Unidas Podemos. A l'origine, il s'agit d'une proposition présentée par le PP à laquelle un amendement formulé par le PSOE a été introduit. Concrètement, l'exécutif espagnol est exhorté à «promouvoir à nouveau et renforcer les relations diplomatiques avec le Maroc, pour une collaboration équilibrée et efficace, équitable et fiable et basée sur le bon voisinage, notamment dans les domaines liés à la sécurité, la gestion des frontières et la mobilité migratoire et les politiques commerciales». De même, il lui est demandé d'élaborer «un plan stratégique pour améliorer les conditions de développement de Ceuta et Melilla» et de coordonner avec l'UE «les questions liées à l'immigration, avec une plus grande implication à travers Frontex et la promotion de la coopération internationale avec les pays tiers». D'autre part, le PSOE et le PP souhaitent que l'exécutif s'emploie à «promouvoir la pleine collaboration du gouvernement marocain dans le processus de rapatriement des mineurs pour rejoindre leurs familles», et à reconnaître «le travail des forces armées et de sécurité espagnoles, des ONG et des citoyens de Ceuta» pour les événements de mai dernier. «La crise grave avec le Maroc n'a pas été un événement imprévu ou imprévisible», a déclaré le porte-parole du PP, Fernando Gutiérrez. Début juin, la plénière de la Chambre basse du Parlement espagnol avait rejeté une proposition similaire, déposée par le PP et appelant à la «reprise des relations avec le Maroc, le plus tôt possible», dans le cadre d'«une stratégie à long terme». La commission a également débattu d'une proposition présentée par Vox et visant à «interrompre l'octroi d'aides de coopération au Maroc en matière d'immigration irrégulière, tant que les relations diplomatiques entre les deux pays ne sont pas rétablies». Un texte qui n'a reçu que 5 voix pour et 30 contre.